A environ quatre (04) mois des élections présidentielles au Sénégal, la sérénité n’est toujours pas de mise du côté des principaux protagonistes. Alors qu’Ousmane Sonko, le grand challenger du pouvoir de Macky Sall est en détention, ses paires de l’opposition ont connu divers infortunes ce week-end lors des déplacements pour récolter des parrainages.
Un convoi d’une trentaine de véhicules de l’équipe électorale du candidat de l’opposition Khalifa Sall a été stoppé par les forces de l’ordre dans le département de Fatick, à quelques 500 Km de Dakar, ce samedi alors qu’il « se rendait dans un village pour la collecte de parrainages ». La raison évoquée par la Police est le défaut d’autorisation.
Du côté du parti du candidat Khalifa Sall, il ne s’agit purement et simplement que d’un abus : « Nous n’avions pas de sonorisation, nous n’occupions pas la voie publique… Nous n’étions pas en situation d’illégalité ».
Au moment où l’opposition sénégalaise rencontre ces difficultés à mener ses activités politiques, le candidat de la coalition au pouvoir, le Premier ministre Amadou Ba est en tournée dans le nord du pays.
Cette politique de deux poids deux mesures est dénoncée par les autres partis politiques ainsi que les Organisations de la Société Civile. Certains observateurs élèvent déjà la voix pour alerter sur des risques de contestation des résultats qui seront issus des urnes si le pouvoir de Macky Sall continue de mettre les bâtons dans les roues de ses adversaires politiques.
Il faut préciser que la semaine dernière, les mandataires d’Ousmane Sonko se sont vus refuser l’accès aux locaux de la DGE (Direction Générale des Elections) pour retirer les fiches de parrainage après une décision de justice ayant déclaré illégale la radiation du natif de Ziguinchor des listes électorales.