Le prix de la tonne de ciment pour les grossistes, jusque-là vendue à 70.500 FCFA, est désormais à 79.000 FCFA. Ainsi en ont décidé CIMCO Industrie SA et CIMTOGO, les fournisseurs nationaux du ciment.
Une nouvelle hausse que n’ont pas vu venir l’Association togolaise des consommateurs (ATC) et la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), déçues de n’avoir pas été consultées préalablement. Les Togolais, eux, ayant reçu de plein fouet la nouvelle, ne pouvaient qu’accuser le coup, entre récriminations et indignation.
Ce n’est pas la note en date du 22 septembre 2023, sortie par le ministère du Commerce, de l’artisanat et de la consommation locale pour informer l’opinion des prix de vente plafonds par tonne tels que fixés par le communiqué du 27 octobre 2021, qui les rassurera. Si les prix « restent inchangés » comme l’a prétendu Rose Kayi Mivedor, les tarifs de la tonne de ciment par elle présentés font mal à la tête : CIMENT FORTIA : 80.000 FCFA, CIMENT DIAMOND : 80.000 FCFA, CIMENT CIMTOGO : 81.000 FCFA, CIMENT CIMCO : 81.000 FCFA. Elle a donc beau dire, cette hausse de 8.000 FCFA est une mauvaise nouvelle pour les consommateurs qui devront chèrement acheter le liant hydraulique.
La LCT a de son côté encouragé les consommateurs « à être vigilants et à comparer les prix du ciment dans différents magasins », elle a invité les fournisseurs à « s’abstenir de tout achat de ciment auprès de toutes les sociétés concernées jusqu’à ce que le gouvernement puisse situer l’ensemble des consommateurs de sa position réelle », mais ce qui est fait est fait. C’est du plomb dans l’aile de l’industrie du bâtiment et des projets d’infrastructures certes, mais celui qui trinquera le plus, c’est bien le citoyen togolais qui n’en finit plus de subir le choc incessant de l’inflation sur fond de hausse des matières premières et des produits de première nécessité, sans parler de la pénurie de carburant qui continue de secouer les citoyens dans leur ensemble. Il ne fait décidément pas bon vivre au pays des Gnassingbé où rien n’est fait pour soulager les populations.
Qu’ont-elles fait pour mériter autant de mépris, d’indifférence ? Dans nombre de pays de la sous-région, l’Etat subventionne au moins les produits de première nécessité et les prix du gaz butane sont à la portée des bourses. Au Togo, le gouvernement ne fait rien pour protéger les intérêts des consommateurs. Il travaille a contrario à leur enlever jusqu’à leur rêve d’avoir un jour un pays où les services sociaux ne seront pas conditionnés à l’appartenance à on ne sait obédience, à on ne sait quel parti politique. Ainsi va la vie en république bananière.
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info30