Togo–Wifi Zone : quand l’ARCEP tente de couper la poire en deux

Alors que les exploitants de wifi zone sont vent debout contre les « nouvelles » exigences dont ils ont pris connaissance via le communiqué de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Togo, cette dernière, tout en maintenant lesdites obligations, essaient de convaincre les Fournisseurs d’Accès Internet à reconsidérer les coûts de leurs offres.

En février dernier, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes du Togo avait fait une sortie médiatique qui tendait à défendre les « wifi zone » contre la volonté de l’opérateur Togocom de désactiver ses abonnés se livrant à cette activité. Quelques huit (08) mois plus tard, c’est la même Autorité de régulation qui fait peser sur les exploitants de wifi zone des conditions qu’ils sont vraisemblablement incapables d’assumer au risque d’abandonner carrément cette activité devenue leur « gagne-pain ».

Face à la colère des exploitants de wifi zone qui, depuis quelques jours, font un véritable plaidoyer à travers des conférences de presse et des courriers à « qui de droit », l’ARCEP, dans un dernier communiqué en date de ce mardi 10 Octobre 2023, « exhorte Togocom à revoir ses offres pour l’activité wifi zone et à cesser immédiatement les coupures abusives ». Ledit communiqué précise que « l’ARCEP continuera à améliorer l’encadrement [du wifi zone Ndlr] pour préserver son existence ».

Entre les lignes de ce communiqué, on peut déduire que l’ARCEP n’a pas la volonté de mettre fin à l’activité de wifi zone comme le souhaitent certains opérateurs ou fournisseurs d’accès internet. Du côté des exploitants, l’Autorité de régulation tient à ce qu’ils se conforment au régime de déclaration. Quant aux FAIs, ils doivent revoir leurs offres à la baisse pour établir un partenariat gagnant – gagnant avec les exploitants de wifi zone.

En l’état actuel des choses où il est indéniable que de nombreux jeunes vivent de cette activité de wifi zone, tous les acteurs impliqués doivent se montrer flexibles et réalistes. L’ARCEP doit accompagner les exploitants face aux FAIs qui sont en véritable position de dominant sur le marché togolais.

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