Le président du parti “Togo Autrement”, Fulbert ATTISSO déplore l’incarcération des journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou dans l’affaire des 400 millions de francs CFA volés au domicile du ministre d’Etat Kodjo Adedzé. Dans une tribune rendue publique récemment, l’acteur estime que l’arrestation des deux professionnels des médias obscurcit l’image du Togo et appelle à leur mise en liberté.
IL FAUT LIBERER LOIC LAWSON ET ANANI SOSSOU
Par Fulbert Sassou ATTISSO
Écrivain et communicateur
L’arrestation des deux journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou ne fait du bien à personne. Au contraire ! Cette arrestation obscurcit l’image du Togo, cité parmi les pays ayant les meilleurs Codes de la presse et entache la réputation d’homme de Dieu du Ministre d’État Kodjo Adedze plus que l’aurait fait l’affaire de l’argent retrouvés à son domicile, si tant est que ce narratif est avéré. Mon propos n’est pas d’excuser les journalistes quant à la véracité ou non de leur publication, mais plutôt de soutenir qu’ils ont le droit à l’erreur. Les deux journalistes ont commis une erreur ! L’erreur est inhérente à la nature humaine et est le premier droit de l’Homme.
Il est important de savoir que Loïc Lawson et Anani Sossou n’ont pas été arrêtés dans l’exercice de la profession de journaliste. Même si les deux portent le titre de journaliste, il faut faire observer que ni l’un ni l’autre n’a publié l’information incriminée dans un média officiel. Le journaliste n’agit dans le cadre professionnel que s’il publie son information dans un support autorisé par l’État : la presse, la radio, la télévision ou un journal en ligne. Dans le cas d’espèce, les deux journalistes ont fait connaître leur information à travers les réseaux sociaux. L’un a fait un tweet et l’autre a utilisé facebook. Les réseaux sociaux, bien qu’ils soient des médias qui ont de grandes audiences, ne sont pas reconnus comme les outils classiques du journalisme. Ils n’imposent pas au journaliste le principe sacro-saint de la vérification obligatoire et du recoupement de l’information avant la publication. Ceci dit, toute information rencontrée sur les réseaux sociaux est à prendre avec des pincettes. Au demeurant, il y a plus de fausses informations sur les réseaux sociaux que de vraies, et c’est connu de tous.
Loïc Lawson et Anani Sossou ont publié l’information concernant le Ministre d’État Adedze sur les réseaux sociaux et ils ont le droit à l’erreur comme tous les utilisateurs et usagers de ces canaux d’information. Ils se sont comportés comme le citoyen ordinaire qui colporte la première information qu’on lui donne. On peut même soutenir qu’ils ont été précautionneux de ne pas avoir utilisé les médias classiques d’autant plus qu’ils n’avaient pas recoupé l’information. Les deux journalistes auraient commis une faute professionnelle grave s’ils avaient rendu publique leur information dans des journaux ou sur des chaînes de radio et de télévision agréés par l’État.
Au nom du droit à l’erreur, le Ministre d’État peut se rétracter, afin de permettre au Procureur de la République de prononcer la levée d’écrou pour libérer les deux journalistes. Le Ministre Adedze, en tant qu’homme de Dieu, sait que ce qu’on raconte finit toujours par se révéler, soit comme un mensonge ou une vérité.
Le regime criminel predateur de l’unir/Rpt doit degage il est grand temps pour le Togo pour la liberation total du pays dans les mains des bandits criminels.