Togo- Une étude révèle des avantages pour les diplômés des écoles privées sur le marché du travail

Le Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo (CADERDT) a organisé un atelier le 16 novembre dernier à Lomé, mettant en lumière les résultats d’une étude approfondie sur « le choix du type d’école et les résultats des jeunes sur le marché du travail au Togo ».

Cette étude, réalisée par un groupe de chercheurs africains des universités de Lomé, Yaoundé et Maroua, avec le soutien du Consortium pour la Recherche Économique en Afrique (CREA), se penche sur la corrélation entre le type d’école fréquentée par les jeunes togolais (écoles publiques/écoles privées) et leurs performances ultérieures dans la vie active.

« Les résultats obtenus soulignent que les jeunes  togolais ayant suivi des formations au sein d’écoles privées bénéficient d’avantages notables sur le marché du travail, tant en termes d’accès à l’emploi que de rémunération, par rapport à leurs pairs formés dans les établissements publics », a confié Docteur Etayibtalnam Koudjom, chercheur postdoctoral à la commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique, l’un des chercheurs ayant fait cette étude sur le Togo.

Au-delà de l’influence du type d’école sur les performances professionnelles, l’étude explore des questions plus vastes liées à l’égalité des chances, à l’ascension sociale, et à la reproduction des élites au sein de la société togolaise.

Dans le but de faire progresser le pays dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) notamment l’ODD4 ; 8 et 10, relatifs à l’amélioration de la qualité de l’éducation, la promotion de l’emploi décent et la réduction des inégalités, des recommandations pertinentes ont été formulées.

Ledit atelier, qui a réuni plusieurs acteurs du secteur, a constitué un cadre pour diffuser les résultats de la recherche. De plus, il a été l’occasion de discuter de politiques éducatives concrètes et opérationnelles en vue de promouvoir l’égalité des chances tant dans le système éducatif que sur le marché du travail.

Dans son mot d’ouverture des travaux, Mme Odilia B. GNASSINGBE-ESSONAM, directrice exécutive du CADERDT, a souligné l’importance de poursuivre la réflexion sur des propositions concrètes visant à améliorer la qualité de l’éducation au Togo et à lever les barrières à l’entrée du marché du travail.

Les discussions lors du panel, intitulé « Quelles priorités de politiques éducatives pour répondre aux besoins du marché du travail », ont mis en avant l’urgence de corriger les inégalités pour assurer une reproduction équitable des élites dans la société togolaise.

Notons que le Togo s’est engagé ces dernières années dans le concept « d’éducation pour tous ». Cela s’est traduit par des actions telles que : la suppression des frais de scolarité au préscolaire et au primaire pour l’ensemble des apprenants ; la réduction des frais de scolarité de soixante-dix pour cent pour les filles au niveau secondaire ; la mise en place d’un programme de cantines scolaires pour les élèves du préscolaire et du primaire ; la mise en place d’un programme d’assurance maladie des élèves dénommé « School Assur ». Mais malgré toutes ces initiatives, le défi resté entier.

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