64e sommet de la CEDEAO : Les présidents Tinubu et Talon droits dans leurs bottes

Ma position sur les coups d’Etat militaires, les institutions, le panafricanisme, le partenariat entre l’Afrique et le reste du monde est publiquement connue et sans l’ombre d’un doute. Nos élus nigérian et béninois partagent cette posture et cette convergence est très bonne pour l’Afrique.

Pour rappel, elle se résume en ces différents points:

LES COUPS D’ETAT MILITAIRES

Ce sont les putschistes militaires qui ont assassiné tous nos pères fondateurs, annihilé l’énergie positive pour la reconquête de la souveraineté de l’Afrique et instauré des régimes totalitaires purs et durs sur notre continent.

Ce sont les mêmes militaires putschistes qui ont court-circuité les révolutions populaires des années 1990, détruisant en passant et dans l’œuf la soif de liberté et de libération des peuples africains.

Je soumets donc à l’Afrique que son problème politique fondamental est une poignée de militaires affairistes, pachas, qui pour convenance personnelle, usurpe le pouvoir, s’y installe à vie ou y installe les présidents non élus, met nos vaillants soldats et populations dans un dénuement total.

Ces militaires minoritaires qui sont le mal absolu de notre continent ne peuvent pas être en même temps la potion magique qui guérisse la même maladie.

Les putschistes sont donc à mettre hors d’état de nuire, en quarantaine ; leur visage doit être proprement lavé par des herbes magiques africaines, afin de les aider à retrouver leur lucidité et à réintégrer pleinement la communauté des hommes respectueuse des lois communautaires.

Par ailleurs, ces gens-là ne savent que parler le langage de la force et contre eux, il faut opposer un langage de fermeté ; les bisbilles n’ont pas lieu d’être.

LES INSTITUTIONS

Il n’y a de communautés humaines viables et durables que d’institutions fortes.

Les institutions africaines ont certes leurs insuffisances. En même temps, elles sont l’incarnation des règles et normes communément acceptées.

Un peuple qui détruit les institutions qu’il s’est données au lieu de les renforcer est un peuple mort, sans repère, qui vit dans une jungle.

Les institutions africaines et internationales doivent donc être respectées et renforcées.

La démarche suicidaire qui consiste à vilipender les institutions africaines par des manipulations et des aventures politiques doit être stoppée nette.

LE PANAFRICANISTE BELLICISTE ET BELLIQUEUX

Le panafricanisme est le plus respectueux des concepts particulièrement envers les autres peuples.

Le panafricanisme est avant tout la solidarité africaine. Cette solidarité est l’ingrédient de base pour toute victoire d’étape et finale. C’est donc fondamentalement à cela que nous devons nous atteler. Car pour le moment, les Africains ne sont pas encore solidaires les uns envers les autres et dans tous les domaines pour espérer grand-chose dans leur lutte pour l’épanouissement individuel et collectif. C’est la désolidarisation collective qui est l’autre drame de notre continent.

La solidarité, c’est que l’Africain le plus fort tire son frère le plus faible vers le haut.

Partout où il faut défendre l’intérêt de l’Afrique, les Africains doivent parler d’une même voix.

Le panafricanisme, c’est l’unité politique et territoriale de l’Afrique.

Le panafricanisme, c’est la lutte pour la reconnaissance et la réparation des crimes commis contre l’Afrique.

Le panafricanisme, c’est l’Afrique qui se suffit, qui prend les taureaux par les cornes, sans s’accrocher tel un parasite à un tronc russe.

Le panafricanisme, c’est une relation apaisée, revue et renforcée avec les anciens pays colonisateurs où vit le tiers de la population africaine.

Tout cela ne peut se faire que dans la solidarité, l’union et l’unité.

L’Afrique doit par-dessus tout faire la paix avec son passé et repartir de plus belle. C’est cela le panafricanisme.

Les cris de guerre ici et là sur le continent qui consiste à chasser la France est de la pure perte de temps.

Aucun peuple n’a affronté les Occidentaux sur leur terrain de prédilection, c’est-à-dire la force brute, sans qu’il n’en ressort proprement et totalement édenté.

LE PARTENARIAT AVEC LE RESTE DU MONDE

Le panafricanisme populiste et émotif fait adopter la démarche la plus difficile et suicidaire à notre continent, celle de convier notre peuple vers une Russie boiteuse, elle-même dans le viseur des Occidentaux.

Nos pères panafricains ont eu en un moment donné de la lutte, la malencontreuse stratégie de s’approcher de la Russie.

Les Occidentaux ont pris cette action pour un positionnement de l’Afrique dans le camp communiste et ont anéanti nos responsables.

Dans cette logique, même les bonnes volontés occidentales qui soutenaient la cause panafricaine se sont petit à petit distancées.

Aujourd’hui une masse énorme et robuste d’Africains vit en Occident.

La logique veut donc que l’Afrique canalise son énergie populaire, confronte les Occidentaux de façon rigoureuse, sincère pour le rééquilibrage d’une balance partenariale qui a toujours été en défaveur de l’Afrique.

Notre continent n’a rien à gagner actuellement à adouber la Russie ; elle y a au contraire tout à perdre.

Pour concrétiser ces différents points, il faut avant compter sur le peuple et des hommes forts élus par le peuple et qui malgré leurs insuffisances, disent non à certaines plaisanteries institutionnelles qui ont cours actuellement en Afrique.

Nous saluons donc les présidents Tinubu et Talon qui sont restés droits dans leurs bottes.

Ils montrent la fermeté devant des brebis galeuses qui veulent faire exploser nos rares organisations communautaires, les mêmes brebis qui disent être panafricains et qui vont bizarrement créer un regroupement hors la loi et qui divise davantage l’Afrique.

Nous devons tous mettre fin à la malpropreté des coups d’État en Afrique et leur béquille panafricaniste inutile, manipulatrice, contre-productive et bêtement guerrière.

Et le plutôt, sera pour nous le mieux.

14 thoughts on “64e sommet de la CEDEAO : Les présidents Tinubu et Talon droits dans leurs bottes

  1. J’ai lu il y a quelques jours qu’une certaine société civile demandait à la CEDEAO de limiter les mandats présidentiels. Il faut vraiment avoir du temps à perdre pour écrire à un moribond comme la CEDEAO, ce cadavre qui bouge encore, mais pour combien de temps. J’ai du temps pour les incohérences proposées ici en guise de réflexion panafricaniste. Donc je vais réagir.
    Comment peut-on prétendre qu’un dormeur impénitent, un dormeur professionnel comme Tinubu reste droit dans ses bottes alors que le monsieur ronfle en permanence ? Ses rares moments d’éveil sont consacrés à la danse. C’est la danse qui le distingue de Joe Biden l’autre dormeur professionnel. Et c’est ce narco-trafiquant notoire prétendument riche ou “démocratiquement élu” qu’un panafricaniste égaré cherche à promouvoir au nom de la démocratie ? Il faut avoir un peu de décence! Tout analyste politique sérieux a bien compris que les Tinubu du Nigeria, Oligui Nguema du Gabon, Faure Gnassingbé du Togo, ces dirigeants qui ont des casseroles sont les plus prisés par les Occidentaux. Quand ils commencent à être récalcitrants, on ressort leurs vieux dossiers de biens mal acquis. Les impérialistes, les néocolonialistes et les endo-colons ne nous auront pas.
    Comment un Talon bien couché devant les bases militaires françaises présentes au Bénin serait donc droit dans ses bottes ?

    Nos soutiens renouvelés aux autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger au moment où des informations alarmantes et persistantes font état d’un plan d’assassinat de dirigeants de l’AES (probablement le Burkina Faso ?), par la CIA (USA) et la DGSE (France). C’est souvent le cas depuis les indépendances en 1960. Très souvent quand les militaires (les vrais putschistes) ont agi, c’était, c’est à l’instigation de la CIA et de la DGSE. Donc il n’y a pas de leçon à recevoir d’une démocratie. Les promoteurs de droits de l’homme ne peuvent pas passer leur temps à assassiner les fils visionnaires de l’Afrique pour espérer une quelconque compréhension, pour quelque raison que ce soit. La Russie demeure un allié sûr et stratégique de l’Afrique en lutte pour sa souveraineté.

    Les autorités de l’AES doivent poursuivre et achever le combat de libération de leurs pays, du continent Africain tout court. L’agression de l’Afrique a été avant tout militaire. C’est quand la conquête militaire est assurée, que les formes subtiles et sournoises de domination prennent forment. L’AES doit avoir sa propre monnaie sans hésiter!

    1. Akanga, il est vrai que votre texte soulève des points importants sur la situation politique en Afrique. Cependant, permettez-moi de présenter un contre-argument à certaines de vos affirmations :

      La CEDEAO : Bien que la CEDEAO ait ses défis, la qualifier de “moribonde” pourrait être considérée comme une simplification excessive. La CEDEAO a joué un rôle crucial dans la résolution de conflits et la promotion de la démocratie dans la région. Sa proposition de limiter les mandats présidentiels pourrait être vue comme une tentative de prévenir le pouvoir à vie et de promouvoir la démocratie.

      Les dirigeants africains : Il est important de ne pas généraliser tous les dirigeants africains. Certains peuvent avoir des défauts, mais il y en a aussi qui travaillent dur pour le bien-être de leur peuple et le développement de leur pays. Leur jugement ne devrait pas se baser uniquement sur des rumeurs ou des stéréotypes, mais sur des preuves concrètes et vérifiables.

      Les militaires : Bien que l’histoire de l’Afrique ait été marquée par des coups d’État militaires, tous les militaires ne sont pas des putschistes. De nombreux pays africains ont des forces armées professionnelles qui respectent la primauté du pouvoir civil.

      Les puissances étrangères : Il est indéniable que certaines puissances étrangères ont joué un rôle dans l’histoire tumultueuse de l’Afrique. Cependant, il est également important de reconnaître la responsabilité des dirigeants africains dans la gouvernance de leurs pays. Accuser uniquement les puissances étrangères pourrait détourner l’attention des problèmes internes qui doivent être résolus.

      La souveraineté de l’Afrique : La souveraineté de l’Afrique est un objectif louable. Cependant, la souveraineté ne signifie pas l’isolement. L’Afrique, comme tout autre continent, doit collaborer avec le reste du monde pour son développement. Cela inclut non seulement la Russie, mais aussi d’autres pays et organisations internationales.

      En somme, il est crucial de promouvoir un débat constructif et nuancé sur la situation en Afrique, en évitant les généralisations et en reconnaissant la complexité des défis auxquels le continent est confronté.

  2. Et voilà. C’est reparti avec le maboul du Bénin qui n’a rien compris. Pauvre Roi Béhanzin, il doit se retourner dans sa tombe en entendant des arguties pareilles venant d’un crétin qui dirige son ancien royaume. Si j’ai bien compris, le trou du cul préfère le pillage de nos ressources par la France colonialiste, néo-colonialiste, hypocrite, voleuse et esclavagiste, que de voir des putschistes militaires qui renversent les institutions démocratiques, certes, mais des institutions corrompues, viciés, avec des modifications de constitutions pour un pouvoir à vie par des garçons de course de la France qui lui livrent nos pays.
    Toi et tes mabouls d’acolytes entre autres: Macky Sall et Alassane Ouattara, rendez service à vos peuples, prenez chacun une corde, attachez-les comme il faut autour de vos cous de taureau, faites de beaux nœuds, enroulez-les autour des branches solides des arbres et suicidez-vous à la grande satisfaction des peuples africains.

        1. J’ai dit que votre sortie est d’un simplisme à mourir de rire et au lieu de comprendre le fond du message et devenir moins simpliste, vous sautez sur le clavier pour vous enfoncer encore plus.

          Donc pour vous, des milliers de Nigérians et Beninois qui ont voté pour Tinubu et Talon sont bêtes et vous êtes plus intelligent.
          Êtes-vous une fois allé au Bénin et au Nigéria?
          Si non, faites un tour. Vous verrez que ces pays que vous qualifiez de valets de la France sont en avance sur tout sur le Mali, le Burkina et le Niger.

          1. Je crois que vous n’avez absolument rien compris à mon commentaire. Peut-être l’avez-vous lu avec des lunettes noires. Je parle de pillage de nos ressources par la France colonialiste avec la complicité de ces mêmes élus dont vous parlez et… qu’il faille arrêter ce gâchis qui n’a que trop duré et vous me parlez d’avance. Donc, d’après vous, si ces pays que vous citez: le Bénin et le Nigeria sont en avance, pour que le Mali, le Niger et Burkina puissent aussi avancer, il faut laisser la France continuer à les exploiter, c’est ça que vous voulez dire? Lisez bien le discours de Talon et vous comprendrez. Au moins, les putschistes ont le mérite de montrer la porte à la France. À propos, étiez-vous le cancre de votre classe pour raisonnement aussi bassement? Je pense que le simpliste, c’est plutôt vous. Je n’ai pas l’habitude de répondre aux âneries. Je veux débattre avec des sérieux et non avec des fouille-merde qui font les poubelles. Vous êtes un rigolo et comme tel, vous me faites perdre mon temps.

          2. Jeune homme, le débat ici est de haut niveau. Ce n’est pas pour des individus comme toi.
            Laisse donc tomber.

          3. Et voilà, le petit prétentieux ose me tutoyer maintenant. On se connaît? Vous avez raison sur une seule chose à savoir: le niveau du débat ici. Votre niveau est lamentable.

          4. Bimbo, je comprends que vous ayez des préoccupations légitimes concernant l’exploitation des ressources en Afrique. Cependant, je pense qu’il est important de maintenir un ton respectueux dans nos échanges. Voici ma réponse à votre commentaire :

            Il semble y avoir un malentendu. L’intention de Tonhonon n’était pas de minimiser les défis auxquels l’Afrique est confrontée, ni de soutenir l’exploitation continue de ses ressources. Je suis d’accord avec vous sur le fait que le pillage des ressources africaines par des forces extérieures est une question grave qui doit être résolue.

            Cependant, je ne suis pas d’accord avec l’idée que tous les problèmes de l’Afrique peuvent être attribués à l’exploitation étrangère. Il est également crucial de reconnaître et de traiter les problèmes internes, tels que la corruption, le manque de gouvernance efficace et les conflits internes.

            En ce qui concerne le Bénin et le Nigeria, ces pays ont fait des progrès significatifs dans certains domaines. Cela ne signifie pas qu’ils sont exempts de problèmes ou qu’ils doivent être exploités. Au contraire, ils peuvent servir d’exemples de ce qui peut être accompli malgré les défis.

            Enfin, je tiens à préciser que le respect mutuel est essentiel pour un débat constructif. Il est possible d’être en désaccord sans recourir à des insultes ou à des attaques personnelles.

            J’espère que nous pourrons continuer cette discussion de manière respectueuse et productive. Ce sera l’Afrique qui gagne!

          5. Bonjour Joe,
            J’accuse bonne réception de votre commentaire, incluant votre analyse objective sans complaisance, vos conseils de modération et de langage respectable dans les débats. Je vous promets prochainement d’éviter toute forme de propos insultants, de respecter une éthique de langage et de présentation constructive dignes de ce nom.

          6. Bien, maintenant que tu deviens un peu sérieux, pourrais-tu apporter des contre-arguments convaincants sur les quatres points de cet article que personnellement je trouve brillant ( les 4 thèmes sont d’actualité, sont les pilliers pour le développement de toute société, l’auteur a bien explicité sa position que je trouve réaliste, adaptée loin de l’idéalisme et du populisme.)

            Concernant ton premier intervention que je qualifie toujours de simpliste, l’auteur n’a jamais soutenu que les ressources de l’Afrique soient pillées.
            Et toujours sur ta position terre-à-terre, les putschistes du Sahel sont en train de vendre nos ressources à un groupe paramilitaire mafieux russe. Si non présente-nous les termes des accords de partenariat qu’ils nouent avec ces criminels.

            L’autre point est que ces pays ne peuvent pas survivre dans un accord AES, parce qu’ils n’ont pas débouchés sur la mer. Il leur faut toujours négoicier avec le reste de l’Afrique. Pourquoi vont-ils créer un autre regroupement au lieu d’agir et de corriger les tares de la Cedeao?
            D’ailleurs, ils n’ont toujours pas quitté la Cedeao. Il font des pieds et des mains pour que les sanctions soient levées.

            Je te rappelle que Tiani par exemple a dirigé l’armée plus de 40 ans avant l’arrivée de Bazoum au pouvoir.
            Peux-tu nous dire depuis combien de temps le terrorisme sévit-il dans cette région et pourquoi le même Tiani qui a presque l’âge de la retraite n’a pas réussi à vaincre ces terroristes?
            Concernant la Russie, dis-moi quel pays au monde est en coopération avec la Russie et a réussi à se développer.
            Combien d’Africains vivent en Russie?

            Je m’arrête ici en attendant ta réponse digne de quelqu’un qui sait lire les textes et les débattre.

  3. Pourquoi les pays africains ne peuvent pas coopérer avec tous les partenaires internationaux de leurs choix: Russie, chine, France, USA, Inde, japon à la fois. Pourquoi doit-on dicter aux africains leurs partenaires ? Chaque pays a ses intérêts à défendre et doit pouvoir challenger tous les partenaires potentiels pour y tirer le maximum. La balance commerciale Africaine actuellement dépend beaucoup plus de la chine et de l’inde que du monde occidentale
    Pourquoi doit-on s’aligner exclusivement sur les politiques occidentales ?
    Talon reste droit dans ses bottes mais laisser passer le pétrole du Niger au niveau de son port? Il fait des yeux doux aux commerçants nigériens pour qu’ils ne quittent pas le port de Cotonou (principaux utilisateurs dudit port). Derrière les postures il y a les intérêts du Benin à sauvegarder.

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