Devant le parlement béninois ce jeudi 21 Décembre 2023, Patrice Talon a évoqué la situation du Niger, notamment sa position face au coup d’Etat qui a évincé Mohamed Bazoum du pouvoir. Connaissant le désapprobation de son opinion nationale à l’égard des sanctions prises contre le Niger, le Chef de l’Etat béninois semble se ramollir.
« Il est clair que le Bénin n’a jamais voulu ni souhaité que les sanctions imposées par les instances communautaires ou internationales aient pour effet de compliquer le quotidien des populations et de leur rendre la vie encore plus difficile » a laissé entendre le Président béninois devant les députés au parlement.
Pourtant, la fermeture immédiate des frontières béninoises au lendemain du coup d’Etat du Général Tiani Abdourahamane a déjà anéanti les activités de plusieurs centaines d’opérateurs économiques des deux côtés de la frontière. Jusqu’à ce jeudi 21 Décembre 2023, les longues files de camions avec les chargements qui se détériorent n’avaient pas fait émouvoir le Chef de l’Etat béninois.
Désormais, les lignes vont peut être bougées dans ce dossier au grand bonheur des populations nigériennes et béninoises. « Nous sommes convaincus qu’il y a un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point, voir prendre acte… », selon le président béninois qui était l’un des maillons de la ligne dure de la CEDEAO.
En effet, si Patrice Talon avoue à présent que les sanctions de la CEDEAO n’ont eu effet que de compliquer la vie des populations, il importe de les lever, particulièrement le volet qui empêche la circulation des biens et des personnes. Aussi toute la communauté internationale attend-elle de voir le président béninois joindre l’acte à la parole en rouvrant les frontières ; à moins que ce soit un discours pour « endormir » les députés et l’opinion nationale.