Le ministre des Affaires étrangères du Togo joue un rôle central dans la résolution de la crise née au Niger après que le président Mohamed Bazoum a été renversé par les militaires.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) acte (enfin) le coup d’Etat au Niger alors qu’elle a brandi la menace d’une intervention militaire pour rétablir au pouvoir le président déchu, toujours assigné en résidence surveillée avec sa femme et son fils.
Dans une intervention sur une radio privée, Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, dit avoir « convenu du contenu » devant servir de discussions entre la junte au pouvoir et l’institution communautaire.
« Nous allons d’ores et déjà présenter aux chefs d’Etats de la médiation et à la Commission de la CEDEAO ce contenu » contenant « le timing de la médiation », résume-t-il.
Les présidents du Bénin, de la Sierra Leone et du Togo sont les médiateurs désignés dans cette affaire. En attendant une issue favorable, la CEDEAO maintient la suspension du Niger « de l’ensemble des organes de décision » de l’institution, « jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays ».
Robert Dussey est attendu à Niamey en janvier prochain, avec Timothy Kabba, son homologue de la Sierra Leone, pour poursuivre les discussions entre Niamey et la CEDEAO.
Dans la même optique, le Général Abdourahamane Tiani, le chef de la junte au pouvoir au Niger, a effectué une visite de travail au Togo le vendredi 8 décembre à Lomé.