Après plus de trois décennies de processus démocratique au Togo, le bilan n’est pas reluisant. En dehors du pouvoir monopolisé par un seul parti politique, la gestion politique du Togo se singularise actuellement par des institutions à la traine en ce que le renouvellement des mandats de leurs membres est devenue une affaire reléguée aux calendes grecques.
L’indice fondamental d’un Etat démocratique réside en la tenue d’élections régulières afin de permettre aux populations d’exercer leur droit de choisir leurs dirigeants. Le principe est d’ailleurs posé par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en son article 21, al.3 : « La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoir publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote ».
Ainsi les nombreuses années de processus démocratique du Togo devrait avoir déjà rodé la machine politique du pays pour que les dirigeants établissement un chronogramme des différentes élections majeures.
Cependant force est de constater qu’en ce qui concerne particulièrement les élections législatives qui devrait se tenir cette année 2023, l’administration de Faure Gnassingbé s’est montrée incapable de respecter les délais. On sait désormais qu’elles se tiendront au premier trimestre de l’année prochaine prorogeant de fait le mandat de l’actuelle législature.
Il s’agit d’une véritablement violation des principaux fondamentaux d’une démocratie moderne. Ce genre de pratique est banni depuis longtemps des Etats voisins du Togo dont les alternances démocratiques sont devenues évidentes.
Le cas des députés de l’Assemblée Nationale rejoint celui des membres de plusieurs autres institutions comme la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). La redondance de cette pratique qui consiste à priver les populations de choisir librement et périodiquement (surtout dans les délais constitutionnels) leurs mandataires pour animer les institutions de la République est une violation des droits humains.
Ce regime criminel predateur de l’,unir/Rpt doit degage