Dans la nuit de ce 21 Décembre 2023, un incendie s’est déclaré dans le marché d’Agoè, communément appelé « agoè assiyéyé » (agoè nouveau marché). Un évènement qui ravive les traumatismes des femmes togolaises commerçantes qui ont déjà vécu de tels drames à plusieurs reprises à Lomé et d’autres villes du pays.
C’est autour de 22 heures que les feux ont été constatés au niveau de plusieurs étalages de ce marché qui est devenu en quelques années l’un des plus importants de la ville de Lomé. L’impuissance de la population riveraine et des propriétaires d’étalages qui ont accouru sur les lieux était à l’image de celle des sapeurs pompiers qui ont dû quitter traverser toute la ville de Lomé pour arriver à Agoè. Le défaut d’un véritable plan d’incendie et le temps pris par ces derniers pour rejoindre les lieux de l’incendie ont eu raison de plusieurs installations du marché.
Avec le peu de moyens dont ils disposent, les sapeurs pompiers ont tout de même réussi à éviter le drame qu’aurait entrainé la propagation des flammes vers la station service près du marché, malgré le vent sec de l’Harmattan qui leur a rendu la tâche compliquée.
Si pour l’heure, il est difficile de se prononcer sur les causes de cet énième incendie de marché à Lomé, après ceux du Grand marché d’Adwlato, de Hanoukopé il y a quelques années, il faut se rendre compte de la légèreté avec laquelle les autorités togolaises traitent ces centres de commerce.
A quelques jours des fêtes de fin d’année, plusieurs familles se retrouvent démunis parce que ces étalages constituent souvent l’unique manne nourricière de plusieurs personnes.
Depuis les incendies précédents qui ont connu des hypothèses politico-judiciaires, aucune solution technique n’est recherchée ou proposée pour sécuriser les marchés de Lomé et des autres villes de l’intérieur.
Il va falloir dépasser les glorioles habituelles après la construction de simples hangars alignés aux bonnes femmes pour mettre en place des structures sécurisant le « business » des commerçantes du Togo.