Togo-Législatives 2024: Un découpage électoral ségrégationniste qui fait penser aux bantoustans

Dans un courrier adressé à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) estime que le découpage électoral actuel pour les élections législatives au Togo est “un déni de droits, une violation massive des droits de l’homme. Une ségrégation régionale pure et simple”. Le parti demande à la CNDH de corriger les disparités et les incohérences relevées dans ce découpage. Lisez!

A

Monsieur le Président et Mesdames et Messieurs les Membres de la CNDH

Lomé

Objet: Saisine pour violation des droits de l’homme au Togo

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Membres de la CNDH,

Le 08 novembre 2023, notre parti, l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) a tenu une conférence de presse pour dénoncer encore une fois, en appelant à éliminer les disparités Injustifiées inhérentes au découpage électoral actuel, à redresser les travers des institutions de la Républiques et à mettre fin aux violations systématiques de la Constitution et des lois par les pouvoirs publics au Togo.

A la suite de cette conférence de presse, l’ANC a rendu publique, le 23 novembre 2023, une déclaration pour clarifier ses préoccupations quant à l’état actuel du découpage électoral actuel pour les élections législatives et fustiger sans ambages, le caractère discriminatoire, régionaliste, voire ségrégationniste de ce découpage qui fait penser aux bantoustans créés du- temps de l’apartheid en Afrique du Sud, pour institutionnaliser l’inégalité des droits entre les hommes.

En vous adressant ci-joint, copies des deux déclarations susmentionnées, l’ANC vient par la présente saisir formellement la CNDH, aux fins:

1) de constater, au travers des deux documents qui le démontrent clairement, qu’en violation de la Constitution de notre pays ainsi que des Instruments Juridiques Internationaux Relatifs aux Droits de l’Homme, auxquels le Togo est partie, l’Etat Togolais a créé et continue de maintenir différentes catégories de citoyens, inégaux en représentation nationale, en suffrages, en vote, en voix, en dignité, en valeur et, par conséquent, en droits. Ce qui constitue une violation des droits des citoyens togolais.

Au demeurant, le découpage électoral en vigueur pour les élections législatives au Togo est un déni de droits, une violation massive des droits de l’homme et une grave forfaiture car l’Etat n’a aucune légitimité pour instaurer et mettre en pratique, en aucune manière, une règle injuste, inique, antirépublicaine et antidémocratique selon laquelle un Togolais d’une région donnée est supérieur ou inférieur à un Togolais d’une autre région. C’est de la ségrégation régionale pure et simple.

2) d’exiger réparation et de veiller à ce que les disparités et les incohérences relevées dans le découpage électoral actuellement en vigueur pour les élections législatives soient corrigées en s’en tenant rigoureusement au poids démographique de chaque région, de chaque circonscription électorale, afin que les citoyens togolais soient, individuellement et collectivement, rétablis dans leurs droits, tels que garantis par la Constitution togolaise et les Instruments Juridiques Internationaux Relatifs aux Droits de l’Homme, auxquels le Togo est partie.

Veuillez agréer, Monsieur le Président et Mesdames et Messieurs les Membres de la CNDH, l’assurance de notre considération distinguée.

Pour le Bureau National

La Vice-Présidente

Maître AMEGANVI Manavi Isabelle

3 thoughts on “Togo-Législatives 2024: Un découpage électoral ségrégationniste qui fait penser aux bantoustans

  1. Voilà des sujets qui devraient nous préoccupés et nous intéressés plutôt que le (s) commérage(s) que la presse préfère étaler pour distraire le peuple à l’approche des élections .

  2. Le Président Faure Gnassingbé a mis en place la décentralisation du pays, qui a permis à quelques-uns de ses opposants de prendre la direction de certaines communes du pays et de s’exercer un tant soit peu dans la gouvernance de ces entités territoriale. Pendant un bon moment, cela a été le calme plat. L’opposition togolaise était comme tombé dans une léthargie profonde. A quelques pas des scrutins législative et régional, les revoilà crier sur tous les toits pour on ne sait vraiment pas quoi dénonçant un vide constitutionnel qui n’est qu’une vue de l’esprit et concernant les dirigeants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) s’en prend au découpage électoral. Pour l’opposition togolaise, seul le critère démographique devrait servir pour faire effectuer ce découpage et rien d’autres. Alors à en croire certains experts d’autres critères comme espace géographique et autres devraient rentrer en jeu pour éviter de laisser pour compte certaines minorités ethniques du pays.

    1. Tu racontes des conneries avec des arguments puérils , insensés …
      Qui parle de découpage sur la base démographique ( densité de la population) fait appel automatiquement à l’espace géographique… et c’est ce qui le plus juste des découpages . c’est quoi autres critères dont t’es incapable de lister?
      Rien que de la fuite en avant avec tes arguments à la deux balles

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