Dans plusieurs paroisses catholiques du Togo, la fête de l’Épiphanie, dimanche 7 janvier, a aussi été l’occasion de célébrer la diversité des cultures autochtones du pays. Cet événement a été très festif dans plusieurs communautés paroissiales dont celle de Sainte- Rita de Zossimé, dans le diocèse de Lomé.
Le Togo a célébré sa diversité, quarante-cinq langues et dialectes avec des cultures variées, dimanche 7 janvier, en l’église Sainte-Rita de Zossimé, dans la banlieue nord-ouest de la capitale togolaise.
Commencée à sept heures, la messe paroissiale a été présidée par le curé, le père Philippe Jacques Gamisso, entouré de son vicaire, le père Marcel Asinyo, et du père Magloire Eklou, vicaire à la paroisse Saint-Kisito de Tokoin-Doumasséssé, à Lomé. « L’Épiphanie est la manifestation de Jésus à l’humanité à travers des Rois mages venus de très loin pour aller adorer l’Enfant-Jésus, a expliqué le curé. Depuis quelques années dans notre communauté paroissiale, nous célébrons l’Épiphanie en mettant en valeur les cultures des cinq régions du Togo. »
L’objectif de ce choix est de « mettre en valeur les cultures, les chants, les danses et les vivres des cinq régions du pays » d’où sont venus les fidèles pour adorer Dieu à la paroisse Sainte Rita de Zossimé.
Une liturgie riche du folklore togolais
Les fidèles des Régions Maritime, des Plateaux, Centrale, de Kara et des Savanes habillés selon leurs traditions ont apporté devant l’autel des fruits des cultures et de l’élevage produits dans leurs régions pour les offrir à Jésus, à l’exemple des rois Mages. Ainsi du maïs, du mil, du haricot, des ignames, des tomates, des poulets, des pintades, etc., sont déposés autour de la crèche de Jésus aménagée près de l’autel pour la commémoration de la Nativité du Seigneur.
« C’est une grande joie pour moi de chanter et danser Kamou (une danse de la région de Kara, NDLR) lors de la quête selon les régions au cours de cette messe pour manifester la naissance de Jésus et ma foi chrétienne », a confié Justine. Dans le même sens, Brigitte Aka, artiste chanteuse et bergère de la Communauté Mère du Divin Amour au Togo, en visite sur cette paroisse, a exprimé son émerveillement de « vivre cette belle célébration au cours de laquelle les cultures du pays sont mises en valeur ».
Offrir son cœur à Jésus et au prochain
L’homélie a été prononcée par le père Marcel Asinyo qui a expliqué le sens de cette fête et exhorté les participants à offrir leur cœur à Dieu et à aimer. « Aujourd’hui, le présent que nous pouvons offrir à Jésus, c’est notre cœur, notre amour, notre sourire, nos soutiens multiformes à notre prochain », a-t-il déclaré.
La richesse en sonorités et rythmes de cette liturgie a été proposée par la fédération des chorales de cette paroisse qui a interprété des chants en langues togolaises ewe, kabye, moba, etc., mais aussi en d’autres langues africaines et en français. L’après-midi, une manifestation culturelle a réuni dans la cour de cette paroisse les fidèles et le clergé qui ont interprété plusieurs chants et danses du folklore togolais, dans une ambiance de liesse populaire.
Source: africa.la-croix.com