Accusé d’avoir en complicité avec plusieurs de ses collaborateurs, soumis des centaines de personnes à un jeûne qui devrait les conduire au « paradis », le pasteur kenyan Paul Mackenzie a été inculpé ce Jeudi de terrorisme. Il faut rappeler que ce sont plus de 420 personnes qui ont trouvé la mort dans cette pratique extrême.
Le choc est encore vif au-delà des frontières kenyanes où plusieurs centaines de corps ont été retrouvés dans des fosses communes dans la « désormais célèbre forêt de shakahola ». Le leader de l’Église internationale de la Bonne nouvelle, le pasteur Paul Mackenzie et plusieurs « disciples » arrêtés en avril 2023 à la suite de cette découverte macabre ont été présentés ce jeudi 18 janvier 2024 devant le tribunal de Shanzu, à Mombasa, sur la côte kényane, et officiellement inculpés de terrorisme.
Mackenzie et ses coaccusés ont nié les charges lors de leur comparution devant le juge Joe Omido. Ils doivent comparaître à nouveau devant le tribunal le 8 février prochain pour une audience sur la caution.
Les autorités affirment que Mackenzie, aurait ordonné à ses disciples de se laisser mourir de faim, ainsi que leurs enfants, afin qu’ils puissent accéder au ciel avant la fin du monde.
Un avocat de Mackenzie a déclaré que le pasteur autoproclamé coopérait avec l’enquête. Un juge d’un tribunal différent, dans la ville côtière de Malindi, a exigé mercredi que Mackenzie et 30 de ses associés soient soumis à des évaluations de santé mentale avant d’être inculpés de meurtre en lien avec 191 des décès.