Le Mouvement du Peuple pour la Liberté (MPL) inquiet de la crise sociopolitque qui prévaut au Sénégal lance un vibrant appel au peuple et à l’armée sénégalaise “pour qu’ils prennent leur responsabilité face à l’histoire en vue d’une restauration urgente et pacifique de l’ordre constitutionnel”.
VIBRANT APPEL PANAFRICAIN AU VAILLANT PEUPLE ET A LA VAILLANTE ARMEE DU SENEGAL POUR LA RESTAURATION URGENTE ET PACIFIQUE DE L’ORDRE CONSTITUTIONNEL AU SENEGAL
Lomé, le 8 février 2024
L’article 27 de la constitution du Sénégal stipule : « la durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Or, le second mandat actuel du Président de la République du Sénégal expire le 2 avril 2024. Au-delà de cette date, le prolongement de la durée de son second mandant est donc une violation flagrante et ostentatoire de la constitution dont il a lui-même juré « d’observer comme de faire observer les dispositions », conformément à son article 37.
L’article 103 de la constitution du Sénégal affirme de son côté que : « la forme républicaine de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président ne peuvent faire l’objet de révision ».
Or, par le « décret controversé » n° 2024-106 du 3 février 2024, signé par le Président de la République du Sénégal, et par la « loi illégale et illégitime » du 5 février 2024, votée uniquement par les députés de la majorité présidentielle, après avoir empêché « manu militari » les députés de l’opposition de participer au vote, le Président de la République du Sénégal et les député de la majorité présidentielle ont voulu prolongé la durée du second mandat présidentiel actuel au-delà de sa durée constitutionnelle jusqu’à la prise de fonction du nouveau Président issu des élections repoussées au 15 décembre 2024.
Ces deux actes du Président de la République du Sénégal et des députés de sa majorité constituent donc des violations flagrantes et ostentatoires des articles 27, 37 et 103 de la constitution du Sénégal, et donc des ruptures incontestables de l’ordre constitutionnel au Sénégal et de la vénérable tradition démocratique de la République du Sénégal, qui constituent indéniablement « un véritable coup d’Etat constitutionnel ».
De plus, ces violations et ces ruptures sont aggravées par la violation par ces supposés garants de la constitution du Sénégal de la dernière décision du Conseil Constitutionnel du Sénégal établissant la liste définitive des candidats à la prochaine élection présidentielle, en violation de l’article 92 de la constitution du Sénégal, qui exige : « les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ». Cela implique que ni un décret, ni une loi ne peuvent modifier ou abroger cette décision du Conseil Constitutionnel.
A la suite des appels de la « Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal (LIPS) » en date du 4 février 2024 et du « Collectifs des universitaires pour restaurer la République » en date du 5 février 2024, pour faire écho à « l’appel du 7 février 2024 » du Président Ousmane SONKO du PASTEF, le « Conseil des Universitaires et Experts Panafricains (CUEPA) » et le « Mouvement du Peuple pour la Liberté (au Togo, MPL) » lancent donc un vibrant appel panafricain au vaillant peuple et à la vaillante armée du Sénégal pour qu’ils prennent leur responsabilité face à l’histoire en vue d’une restauration urgente et pacifique de l’ordre constitutionnel au Sénégal.
Professeur Pascal Kossivi ADJAMAGBO
Président du Conseil des Universitaires et Experts Panafricains (CUEPA)
Président National du Mouvement du Peuple pour la Liberté (MPL)