Au Niger, quel avenir pour l’ancien président Mohamed Bazoum ? Il est toujours détenu par la junte depuis le coup d’État de juillet 2023 qui l’a renversé. La Cédéao, lors de son sommet ce week-end, n’a plus lié la levée des sanctions à sa libération. Mais l’organisation a confié le dossier à une troïka composée du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone.
Lors du dernier sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Abuja au Nigeria, deux gestes ont probablement été appréciés à Niamey. Les partisans de l’ancien président Mohamed Bazoum n’ont pas été cette fois-ci autorisés à occuper le siège officiel du Niger, et dans les résolutions, la levée des sanctions contre Niamey n’a pas été liée à la libération du président Mohamed Bazoum renversé. Le terrain a donc été plutôt balisé pour la Troïka composée des représentants du Bénin, du Togo et de la Sierra Leone.
D’après nos informations, une prochaine visite de ces envoyés de la Cédéao dans la capitale nigérienne est envisagée. Elle pourrait être précédée de celle d’un groupe de sénateurs nigérians originaire du nord de leur pays. Ces derniers, dont la région est frontalière au Niger, ont pesé dans la balance pour empêcher une intervention militaire contre leur voisin. Ils peuvent donc également préparer le terrain pour les envoyés de l’organisation régionale.
Le Togo, leader de cette Troïka, apporte déjà une touche personnelle au dossier, grâce à son intervention, la junte nigérienne a libéré en janvier dernier le fils du président Mohamed Bazoum qui vit pour le moment à Lomé. Dans la capitale togolaise, on est plutôt optimiste sur les futures négociations afin d’aboutir à une possible libération de l’ex-président nigérien arrêté depuis sept mois.
rfi.fr/afrique