La ville de Kara, chef-lieu de la préfecture de la Kozah, accueille ce lundi 26 février 2024, le 2e congrès statutaire du parti Union pour le République (UNIR).
« Près de mille cinq cents (1.500) délégués venus de toutes les préfectures du pays vont échanger sur la vie du parti, sur l’actualisation des textes fondamentaux, notamment les statuts, le règlement intérieur, la charte des valeurs, et sur l’actualité politique, avec en perspective le calendrier électoral », peut-on lire dans un communiqué. Un congrès qui se tient à quelques semaines des élections législatives et régionales.
Sauf que ce lundi à Kara, pour un congrès d’un parti politique qui ne concerne que les militants et sympathisants dudit parti, les écoles publiques et privées ont fermé leurs portes. Les élèves étaient délogés pour aller accueillir le chef de l’Etat Faure Gnassingbé au Palais des congrès où a lieu ledit congrès. Une scène qui rappelle l’époque du parti-Etat. « Mêmes les élèves du primaire déambulent dans les rues. Si ces derniers ne peuvent pas s’y rendre, leurs enseignants se bousculent pour exécuter l’ordre », témoigne Ricardo Agouzou, conseiller municipale à la Mairie de Kozah 1.
Ce n’est pas tout. A cause de ce fameux congrès statutaire, mêmes les activités commerciales de la ville de Kara ont été mises en berne. « Le grand marché de Kara depuis le matin est resté fermé jusqu’à 10h avant de reprendre timidement. Tous les commerçants et commerçantes et les usagers seraient-ils tous militants du parti Unir? C’est curieux », poursuit Ricardo Agouzou.
A en croire ce dernier, trois jours avant à sa tenue, tous les responsables des secteurs d’activités marchandes du marché de Kara ont été sommés de présenter chacun 40 personnes au congrès.
Le moins qu’on puisse dire c’est que ce congrès du parti UNIR qui a surement englouti des millions de francs CFA, a beaucoup contribué au ralentissement des activités socioéconomiques ce lundi à Kara. On pourrait croire à une journée fériée.
« Le ministre Dodzi Korokoro reconnu pour sa rigueur est invité à demander une explication au Directeur régional de l’éducation de la Kara sur la fermeture des écoles ce jour ouvrable», a conclu Ricardo Agouzou.