La population de Sotouboua n’est pas au bout de ses peines. Les jours suivent et se ressemblent pour elle. En l’espace de trois jours, trois assassinats sordides ont été perpétrés dans la ville sans que les auteurs ne soient démasqués. Les victimes, la plupart des femmes sont assassinées au champ ou à la rivière.
Le dernier meurtre serait intervenu dans la soirée d’hier dimanche dans le village de Tabendè, environ 14km à l’Est de la ville de Sotouboua. Et le corps a été découvert très tôt ce matin. La victime a été assassinée au champ. Le corps est acheminé à la morgue de Sokodé.
Parallèlement les manifestations prévues pour se tenir ce lundi 19 février 2024 pour exiger des autorités la lumière sur ces assassinats peine à démarrer. La raison serait que les autorités de la ville sont passées par les Comité de développement de quartier (CDQ), comité villageois de développement (CVD) et les responsables politiques pour désamorcer la mobilisation.
Malgré tout, « la ville tourne au ralenti », confie un habitant de la ville joint ce matin par Togo Scoop.
On signale aussi l’interpellation samedi d’un jeune activiste de la ville. Il est gardé au moment où les autres jeunes interpellés ont recouvré la liberté hier dimanche. Son atelier se trouvant à quelques mètres des bureaux de la préfecture, il a suivi de près les événements de samedi qu’il a relayés, ce qui n’aurait pas plu.
Surnommé Rasta, un artiste-plasticien, il serait accusé de relayer les événements sur les réseaux sociaux. Contacter par TOGO SCOOP sur les mobiles réels de cette détention alors que les autres ont été libérés, le commissaire de la ville a déclaré qu’il ne veut pas réagir par téléphone.
Nous reviendrons sur cette information.
Source : Togo Scoop