L’écrivain togolais Kangni Alem a présenté et dédicacé la deuxième édition de son roman « Esclaves» jeudi dernier à Lomé lors d’un café littéraire organisé dans les nouveaux locaux de l’institut Goethe.
Ce café littéraire a vu la présence d’éminents invités à l’instar de l’ambassadeur du Brésil au Togo, des écrivains Ayi Renaud Dossavi, Luc Abaki, Pierre Amrouche, entre autres, de la Directrice de la maison d’édition ‘’Graines de pensées’’, des auteurs-éditeurs, des journalistes, des universitaires, des plasticiens, des musiciens, du président de l’association Filbleu, etc.
Classé 191e ouvrage du catalogue de ‘’Graines de pensées’’, le roman « Esclaves » du dramaturge et romancier Kangni Alem a eu le mérite d’être publié par cette maison d’édition. L’objectif poursuivi dans la réédition de ce roman est dans un premier temps de donner la parole aux éveilleurs de conscience qui ne sont autres que les écrivains, et de l’autre côté relever l’importance de la thématique développée.
Subdivisé en trois parties et faisant allusion à l’histoire, le roman évoque un aspect important de la mémoire collective transnationale voire transatlantique du phénomène historique de traite négrière dont la trame très dense et même déroutante se situe entre 1818 et 1856.
Ce roman montre l’histoire de la traite négrière telle qu’elle a pu se passer sur la côte des esclaves avec les 8 premiers chapitres consacrés aux temps anciens. Plus loin l’auteur découvre dans la deuxième partie, c’est-à-dire le nouveau monde où on peut constater le sevrage avilissant auquel sont livrés les hommes, les femmes et les enfants.
L’écrivain a également eu le mérite d’avoir évoqué dans son roman l’« agentivité » (l’entrée dans l’histoire en tant qu’agent et non en tant que sujet) des Africains dans l’union des traites transatlantiques, c’est-à-dire le rôle ou la collaboration des africains eux-mêmes dans la traite de leurs frères et sœurs.
« Esclaves » est donc pour son auteur la compréhension d’une époque qui n’est pas simple et qui est une situation dans laquelle beaucoup de gens se sont enrichis et ont banalisé ce qu’est la souffrance du captif.
Source: Flambeau des Démocrates N° 812 du jeudi 28 Mars 2024
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