21 mars dernier était la journée internationale de marionnette. Elle a été marquée au quartier Agoè Zongo de Lomé par un spectacle présenté aux écoliers du complexe scolaire Mon devoir.
Dans la cour de l’établissement, les apprenants formaient un demi-cercle. Devant eux, un castelet près duquel chantaient un soliste et un percussionniste. Ils animaient de leurs chants l’enceinte de l’école transformée en « une soirée de conte et de marionnettes ». Les deux musiciens introduisaient un spectacle.
Quelques minutes plus tard, les élèves étaient émerveillés de voir des marionnettes devant le castelet. Elles portaient l’histoire de Pakiziou, un enfant pas comme les autres. Courageux et brave et âgé seulement de neuf ans, il a eu à franchir des obstacles. Des épreuves qui ont rendu ses parents fiers de lui. Des scènes jouées par de talentueux marionnettistes, Danaye Kalanfei, Vicky Tsikplonou, Ayaba Deckon, Les jeunes écoliers avaient visiblement aimé la prestation. Ils avaient bien interagi avec les acteurs.
« C’est un conte initiatique d’où l’intérêt de le présenter au jeune public. Il est temps que le jeune public s’identifie à un héros togolais comme dans les autres pays. Pour nous Pakiziou doit être ce jeune qui va inspirer les jeunes enfants », a expliqué Alassane Sidibé, le Directeur artistique du spectacle. Il a également ajouté que le spectacle parle des valeurs de solidarité, de bravoure que véhiculent les cultures togolaises.
Pour Danaye Kalanfei, « avec les enfants, on ne ment pas ». « Il faut être franc avec eux. Les enfants ne pardonnent pas. Ils nous observent. Les enfants sont tous les mêmes. Il ne faut pas chercher à les tricher », a-t-il souligné.
Le spectacle « Un enfant pas comme les autres » est une sortie de résidence. Elle a réuni conteurs et marionnettistes durant un mois. Les acteurs comptent le jouer dans d’autres établissements scolaires. L’idée selon eux est d’amener les élèves à s’intéresser à cet art. Ainsi il est annoncé l’initiation des écoliers à la fabrication, à la manipulation des marionnettes, à la fabrication de leurs accessoires, entre autres à la Compagnie Danaye. « Nous voulons former les jeunes qui peuvent perpétuer ce métier de la marionnette », a souhaité Alassane Sidibé.
Le spectacle a été soutenu par le dispositif Togo Créatif, l’Institut français de Lomé et Goethe Institut.
T.G