Le président Félix Tshisekedi a récemment annoncé le rétablissement de la peine de mort en République Démocratique du Congo (RDC), dans le but de punir les actes de trahison et le “banditisme urbain entraînant mort d’homme”.
D’entame, il faut préciser que cette décision survient alors que le pays est confronté à des troubles persistants, notamment l’offensive des rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à l’est du pays.
Les autorités congolaises justifient le rétablissement de la peine de mort par la nécessité de réprimer les actes menaçant la sécurité nationale, en particulier ceux liés à la trahison et au “banditisme urbain”.
Des dizaines d’opposants politiques, d’hommes d’affaires, de fonctionnaires et de soldats ont été arrêtés ces derniers mois pour complicité avec la rébellion du M23 et le Rwanda.
Notons que la décision a par ailleurs suscité de vives critiques de la part d’organisations de défense des droits de l’homme, telles qu’Amnesty International. Pour ces dernières, le rétablissement de la peine de mort représente une grave régression en matière de droits humains et un recul alarmant de l’administration Tshisekedi.