Est-il possible d’organiser des élections présidentielles dans les 30 prochains jours et élire un successeur à Macky Sall avant la fin de son mandat ? C’est cette équation à paramètre variable qu’a créé la décision de report annoncé par le Chef de l’Etat sénégalais puis annulée par le Conseil Constitutionnel.
Au lendemain d’un dialogue in extremis organisé par Macky Sall pour est-il dit mettre en place un cadre serein et apaisé pour les prochaines élections, aucune date officielle n’est annoncée pour le vote des sénégalais.
Pour la majorité des candidats retenus pour ces élections par le Conseil Constitutionnel, qui n’ont d’ailleurs pas participé au dialogue, il n’est pas question que l’actuel président fasse un seul jour en plus de la durée de son mandat.
L’interrogation principale aujourd’hui est de savoir si des élections peuvent être tenues durant les 4 semaines qui précédent le 02 avril, date de la fin du mandat de Macky Sall. Il est invraisemblable de répondre à cette question par l’affirmative. Alors que risque-t-il de se passer après le 02 avril ?
Une séance de restitution des travaux du dialogue organisée par le Ministre sénégalais de l’intérieur a essayé de donner des pistes de solutions.
La première est que le Chef de l’Etat actuel, Macky Sall reste en place jusqu’à l’élection d’un successeur. Cela implique que celui-ci aille au-delà de son mandat. Une situation qui risque d’accroître la tension au sein du pays.
Une autre piste est de faire constater la vacance du pouvoir par la fin du mandat de Macky Sall. Le Président de l’Assemblée Nationale viendrait alors assurer l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau Chef de l’Etat. Cette dernière solution risque également de remettre le processus entamé à zéro avec pour conséquence la reprise des consultations pour les candidatures.