De source fiable et crédible, le projet de révision constitutionnelle – examiné actuellement par les députés dont le mandat a expiré depuis de 31 décembre 2023 – serait une manœuvre politique destinée à détourner, par la ruse, l’attention de l’opinion publique nationale et à déconcentrer, par la diversion, l’opposition démocratique dans ses activités de préparation des campagnes politiques en vue des élections législatives et régionales du 20 avril 2024.
En effet, conscients de la gravité de la faillite morale, sociale, politique et économique dans laquelle ils ont précipité le Togo et ses populations, les députés sortants – tant de la majorité parlementaire UNIR que de l’opposition factice – auraient fomenté un simulacre de révision constitutionnelle visant à remplacer le système présidentiel actuel par un système parlementaire présumé plus moderne et plus adéquat.
Pour rappel, la Constitution actuelle a été adoptée le 14 octobre 1992 suite à un référendum (consultation populaire) qui a vu la participation d’environ 2 millions de Togolais(es) ayant plébiscité à 73% (contre 0,6% de rejet) l’approbation de la Constitution de la IVème République qui consacre le système présidentiel.
Les députés à l’initiative de cette manœuvre attentatoire et dilatoire comptent ainsi distraire leurs adversaires politiques dans le but funeste de pouvoir les surprendre le 20 avril 2024 en défaut ou en insuffisance de préparation des campagnes électorales.
APPEL À LA VIGILANCE ET À LA VAILLANCE DU PEUPLE TOGOLAIS
Au peuple togolais, victime de six décennies de crimes politiques, économiques et sociales d’une part et, de l’autre, aux responsables des forces de changement démocratique (formations politiques et organisations de la société civile), la DTB (Diaspora togolaise de Belgique) lance un appel pressant et urgent à :
1. Redoubler de vigilance pour éviter de tomber dans le piège grotesque tendu par les députés sortants du parti UNIR et ses alliés rompus à l’art de la diversion politique ;
2. S’armer de vaillance pour faire échec à toute tentative illégitime et illégale visant à vider de sa substance les acquis majeurs de la Constitution de 1992 obtenus de haute lutte au prix d’importants sacrifices consentis par le peuple togolais épris de liberté, de justice sociale et de paix civile ;
3. Faire preuve de résilience pour transformer les élections du 20 avril 2024 en un plébiscite populaire en faveur d’une alternance démocratique pacifique et d’un renouvellement drastique de la classe politique togolaise.
Le peuple togolais aspire à des dirigeants et mandataires politiques capables de mettre au cœur de leurs actions le bien-être des populations, la défense des libertés individuelles et collectives, la promotion de la cohésion et de l’unité nationale, la défense de la justice sociale et de la paix civile, la répression du pillage des ressources publiques et la promotion d’une gouvernance politique, économique et sociale vertueuse.
Liège – Belgique, le 20 mars 2024
Kokou Philippe AMEDODJI