Hommage à Félicité Codjo : Artiste togolaise à Dakar, décédée le 9 juin

Une silhouette, une allure, un sourire. Trois traits qui se dessinent à l’évocation du nom de l’artiste visuelle Félicité Codjo. Avec son décès, dimanche 9 juin, ces traits s’effacent. Félicité Codjo, artiste togolaise vivant à Dakar, nous a quittés, laissant derrière elle un héritage artistique riche et vibrant.

Une vie consacrée à l’art

Dans son parcours artistique, Félicité Codjo s’est toujours inscrite dans une constante recherche plastique. Après plus de vingt expositions collectives au Sénégal, notamment avec la Galerie Kemboury, au Togo, au Liban, en Allemagne, en Belgique, au Canada et en France, elle a poursuivi sa carrière de plasticienne par des expositions individuelles notamment en Suisse. Sa participation à la sélection officielle de la 13ème édition (2018) de la Biennale de Dakar et à une exposition collective en 2022 à la Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar témoignent de son rayonnement international.

Art et thérapie : Une symbiose unique

Spécialiste en art thérapie, Félicité Codjo est présentée, dans le catalogue de l’exposition « Seigneur, montre-nous le Père », comme l’une des artistes de la scène sénégalaise les plus complexes, aussi bien dans son processus créatif que dans sa composition. Tout son œuvre dénote d’une réelle profondeur psychologique, voire psychanalytique. Sa démarche très originale, où elle explore la femme en situation et les humains confrontés aux tourments de la vie, lui vaut d’être présente dans les plus fines collections d’art africain contemporain.

Une œuvre vivante et vibrante

L’œuvre de Félicité Codjo est vivante, vibrante, et continue de vivre chez ceux qui l’admirent. Elle a su insuffler à son art une âme, une connexion à l’invisible dont le lien est l’amour. Ses créations ont un “cœur qui bat”, nourrissant et résonnant avec celui du public, invitant à une harmonie et un amour universel qui renvoient à la beauté intérieure de chacun.

Une héritière de l’harmonie et de la beauté

Félicité Codjo a su sublimer la résilience, transformant la douleur en une force créative et puissante. Son art était une invitation à l’harmonie, convoquant la puissance et la beauté, mais aussi les limites transcendées de la résilience. Chaque œuvre était une symbiose de parfum, tableau, musique et spectacle, établissant un lien subtil et universel entre l’humanité et le divin.

Une éclipse physique, une présence éternelle

Comme l’évoque Khady Gadiaga, la mort de Félicité Codjo n’est qu’une éclipse physique. Sa présence demeure discrète mais omniprésente, métamorphosée en une énergie invisible qui continue d’inspirer et de guider. En son souvenir, nous fleurirons nos cœurs, là où elle vit en nous, là où nous vivons pour elle.

Merci, l’Artiste

Khady Gadiaga conclut avec une gratitude profonde : “Merci pour tout, l’Artiste.” En honorant la mémoire de Félicité Codjo, nous célébrons une vie dédiée à l’art et à la transformation, une vie qui, bien que partie, continue de briller à travers ses œuvres et dans les cœurs de ceux qu’elle a touchés.

Félicité Codjo restera pour toujours une passeuse de félicité, transcendant les arts et nous offrant un plaisir inégalé pour nos sens, une guérison et une reconnexion avec l’essentiel.

Par Richard Laté Lawson-Body

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