Terrorisme : Le Bénin contre-attaque après les accusations de Traoré

Dans une allocution aux forces vives de la Nation, le 11 juillet 2024, le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition au Burkina Faso, a accusé le Bénin d’accueillir deux bases militaires françaises qui forment des terroristes. Cette déclaration a suscité une réaction immédiate du porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbédji.

« C’est l’hôpital qui se moque de la charité », a-t-il réagi sur sa page Méta, dénonçant les accusations du capitaine Traoré. Ce dernier a affirmé la présence de bases militaires françaises au Bénin, déclarant : « Il y a bel et bien deux bases françaises au Bénin, une à Kandi et l’autre en allant vers Porga. » Il a également évoqué des infrastructures de soutien à des activités terroristes, affirmant que des enregistrements audio prouvent l’implication d’agents français dans la formation des terroristes.

Dans une réponse en début du week-end, le Secrétaire général adjoint du gouvernement béninois a affirmé que les incursions terroristes sur le territoire béninois proviennent plutôt du Burkina Faso et du Niger. « Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina Faso et le Niger », a-t-il déclaré.

Pour contrer ce phénomène, le Bénin a mis en place depuis 2022 des bases opérationnelles avancées dans plusieurs communes frontalières, une initiative annoncée par le président de la République devant l’Assemblée nationale en décembre 2022.

Wilfried Houngbédji a également souligné que ces accusations ne favorisent pas le patriotisme, mais alimentent plutôt des tensions. Il a mis en garde contre les conséquences d’un discours populiste, qui pourrait à terme nuire à la coexistence pacifique entre les peuples et tromper les populations.

« Le populisme n’a qu’une seule vertu : c’est de déplacer les problèmes en faisant semblant de les régler », a écrit Wilfried Houngbédji avant de marteler : « Tôt ou tard, les populations se rendront compte qu’elles ont été abusées. »

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