Dans un communiqué, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) interpelle le régime RPT/UNIR afin qu’il mette fin aux pratiques d’intimidation et de harcèlement exercées contre les citoyens togolais. Le parti exprime sa profonde réprobation face à la recrudescence de ces méthodes archaïques qui privent les citoyens de leurs droits fondamentaux.
L’ANC souligne avec douleur que « les Togolaises et les Togolais, les partis politiques et les organisations de la société civile, les jeunes, les journalistes, les étudiants, les enseignants, n’ont plus le droit de s’exprimer librement, d’exercer leurs droits de grève, d’organiser des manifestations pacifiques suivant des itinéraires ou sur des sites de leur choix ». Une situation qui constitue une flagrante violation de la Constitution et des lois en vigueur au Togo.
Deux cas récents illustrent particulièrement cette situation préoccupante. Monsieur Bandiangou Adjoume, père d’un étudiant ayant pris la parole lors d’un meeting de la société civile le 30 juin 2024 à Akassimè, a été arrêté dans la préfecture de Kpendjal. Cet étudiant avait décrit les conditions de vie désastreuses des étudiants togolais. Par ailleurs, la blogueuse et activiste des questions de genre, Marthe Faré, a été arrêtée pour avoir diffusé une vidéo critique envers le régime en place devant le siège du parti UNIR.
Le parti demande « instamment au gouvernement de faire cesser ces méthodes rétrogrades d’intimidation et de harcèlement en libérant le père du jeune étudiant ».
L’ANC demande, par ailleurs, la libération sans condition de tous les prisonniers d’opinion et politiques détenus par le régime. Elle exhorte également les populations à se mobiliser pour « arracher définitivement notre pays des griffes de la dictature ».