Dimanche dernier, à Cotonou, les partis d’opposition béninois ont tenu une conférence de presse commune, une première dans le pays, pour dénoncer l’arrestation au Togo du cyberactiviste « Frère Hounvi », connu pour ses critiques virulentes à l’égard du président Patrice Talon. Ils ont exigé sa libération immédiate et appelé à une large mobilisation.
« Sortir demain et aller à la CRIET, je ne crois pas qu’il y ait une loi qui interdise d’aller apporter son soutien à quelqu’un qui doit comparaitre, a lancé Guy Mitokpè du parti Les Démocrates. C’est juste ce que nous avons demandé ». Demain pour Mitokpè, c’est ce lundi 19 août.
Cependant, l’audition de « Frère Hounvi », initialement prévue pour ce lundi, aurait été reportée à plus tard dans la semaine, selon des informations relayées par RFI. Le média précise que l’activiste a été entendu pour la première fois vendredi dernier en présence de ses avocats.
Daniel Edah, ancien candidat à la présidentielle, a rejoint l’opposition lors de cette conférence. Prenant la parole, il a déclaré : « Nous sommes solidaires de son combat, c’est un combat citoyen, c’est un combat pour la transparence, nous ne pouvons que nous unir, nous lever contre ce qui lui arrive ». Guy Mitokpè a ajouté : « Il faut libérer ce compatriote immédiatement et sans condition. »
Avant cette mobilisation, l’arrestation de Frère Hounvi avait déjà provoqué une réaction indignée de la part de cinq personnalités béninoises, dont d’anciens députés. Ces dernières ont dénoncé une « violation du droit international » par les autorités togolaises, pointant du doigt une arrestation qu’elles estiment irrégulière et réalisée en dehors des procédures légales.