Togo- Agression violente au siège de la CDPA par des nervis : Kozah-Espoir déplore le silence étonnant du gouvernement et du procureur général

COMMUNIQUE N°003/09-2024/KE/PR

C’est avec stupéfaction et consternation que le groupe Kozah-Espoir a appris l’agression lâche et barbare des miliciens contre la personne de l’honorable Guy Marius Sagna, député sénégalais au parlement de la CEDEAO et les membres de la DMP dont l’honorable Kafui Adjamagbo, Targone Sambiri, Satchibou Issaou et bien d’autres.

Cette barbarie intervient alors que l’honorable Guy Marius Sagna en mission officielle au Togo pour le compte de la troisième session extraordinaire et le deuxième séminaire parlementaire de la CEDEAO a souhaité échanger avec le peuple togolais au siège de la CDPA sur les sujets brulants de l’heure auxquels est confrontée la sous-région.

Selon les témoignages des responsables de la DMP, l’agression est intervenue à peine quand l’honorable Sagnan a pris la parole. Il a été roué de coups, roulé au sol avec les autres membres et responsables dudit regroupement. L’honorable Adjamagbo a reçu des coups violents de partout. Ces derniers sont grièvement blessés, d’autres aux pieds et pour la plupart les têtes fracassées. Les chaises sont cassées, le matériel des journalistes et leurs téléphones portables ainsi que ceux des participants sont jetés dans le puits, d’autres emportés. Tous les journalistes présents ont été pris pour cibles, pourchassés et roués de coup.

Toute cette scène à l’image d’une attaque terroriste se déroulait selon les organisateurs au vu et au su des forces de sécurité postées à quelques mètres du lieu.

Kozah-Espoir fortement préoccupé par le vivre ensemble et la cohésion sociale condamne avec la dernière vigueur cette insolence d’une autre époque qui replonge le Togo dans l’obscurantisme des années 80. En souhaitant prompt rétablissement aux blessés, Kozah-Espoir présente ses sincères excuses au peuple frère du Sénégal au nom des togolais. Il s’insurge contre le silence complice des agents des forces de sécurité présents sur les lieux, équipés et payés par le contribuable togolais pour sa protection et sa sécurité. Ce faisant, ils tombent sous le coup des dispositions du code pénal pour non-assistance à personne en danger.

Vingt-quatre heures après ce crime, Kozah-Espoir s’étonne du silence du gouvernement togolais, du procureur de la République et de la présidente du parlement de la CEDEAO, elle-même togolaise.

Il faut souligner que l’apparition des miliciens dans la ville de Lomé et de Kara ainsi que dans les autres préfectures du Togo pour agresser les citoyens et semer la terreur dans le camp de l’opposition n’est pas un fait nouveau. Il est inadmissible que des personnes civiles parfois droguées se substituent à la force publique pour massacrer à visage découvert nos populations sans jamais être inquiétées. Le peuple togolais et l’ensemble de la communauté internationale ne sauraient tolérer cette énième barbarie de trop qui met en danger nos concitoyens et qui a failli mettre fin à la vie d’un étranger sur le territoire togolais jouissant de deux immunités.

Désespéré par des enquêtes toujours ouvertes sans être fermées, Kozah-Espoir,

  1. Demande et exige au ministre de la sécurité de situer l’opinion sur le silence complice des forces de sécurité sur les lieux de la rencontre tel que décrit par les organisateurs
  2.  Demande au procureur de la République de procéder immédiatement à l’interpellation de ces délinquants qui ont par leur comportement honni et rabaissé tout le peuple togolais
  3.  Demande au président de la République de prendre toutes les dispositions qui s’imposent afin de mettre définitivement fin sur toute l’étendue du territoire togolais ces interventions barbares de ces miliciens connus, entretenus et payés par leurs commanditaires.
  4. – Exhorte toutes les victimes à porter plaintes contre les agresseurs devant les juridictions compétentes
  5. – Demande à la communauté internationale de tirer toutes les conséquences qui s’imposent pour accompagner le peuple togolais dans sa quête de liberté et d’alternance au sommet de l’Etat.                                

Fait à Kara, le 30 septembre 2024

Le Président

AGOUZOU A.Ricardo

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