Cette semaine, plusieurs coupures d’électricité ont frappé la capitale togolaise, Lomé, laissant la ville sans courant pendant des heures. La prison civile de Lomé n’a pas été épargnée, aggravant encore les conditions de vie déjà précaires des détenus.
Sur sa page X (Twitter), l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) a tiré la sonnette d’alarme et appelé les autorités à réagir rapidement face à cette situation.
Selon Atcholi Kao, président de l’ASVITTO, ce centre pénitentiaire, conçu pour accueillir 600 personnes, abrite actuellement près de 2 000 détenus. Cette surpopulation, combinée aux coupures d’électricité, rend l’atmosphère suffocante. “Avec plus de 2000 prisonniers pour une capacité de 600 places, la surpopulation carcérale entraine une chaleur caniculaire et reste l’une des causes principales des décès dans cette prison. Lorsque ces coupures interviennent, il n’y a plus d’aération. Les prisonniers tombent évanouis sous le coup de la chaleur,” déplore Atcholi Kao.
Face à cette situation critique, l’ASVITTO appelle à une réponse humanitaire urgente du gouvernement. L’association suggère de doter chaque prison d’un groupe électrogène de secours pour prévenir ces interruptions de courant et garantir la sécurité des établissements, notamment pendant la nuit.