Togo- Pourquoi Sylvanus Olympio est l’unique “Père de la nation togolaise” ?

Dans cette tribune, Prof. Pascal Kossivi Adjamagbo revient sur deux sujets importants qui divisent les Togolais. La première, c’est l’attribution au Premier Président du Togo, Sylvanus Olympio, du titre officiel de « Père de l’Indépendance du Togo », et au Président Eyadema Gnassingbé du titre officiel de « Père de la Nation Togolaise ». La seconde, c’est le rapatriement au Togo des restes du Président Sylvanus Olympio. Lisez!

POURQUOI SYLVANUS OLYMPIO EST L’UNIQUE PERE DE LA NATION TOGOLAISE ?

Par le Professeur Pascal Kossivi ADJAMAGBO

SUR LE FAUX PROBLEME DE LA PATERNITE DE LA NATION TOGOLAISE

Par un décret publié dans le Journal Officiel de la République Togolaise du 7 septembre 2005, le président de la République togolaise, Faure Gnassingbe et le Premier Ministre, Edem Kodjo, ont créé une « commission de réflexion pour la réhabilitation de l’histoire du Togo », avec la mission de : « 1. Revisiter toute l’histoire du Togo, 2. Identifier tous les grands hommes dignes d’être immortalisés, 3. Recenser tous les anciens chefs d’État, de gouvernement, les anciens hauts dignitaires de l’État, décédés ou vivants ».

Par un décret complémentaire publié dans le Journal Officiel de la République Togolaise du 4 octobre 2005, le président de la République togolaise, Faure Gnassingbe et le Premier Ministre, Edem Kodjo, ont nommé les 31 membres de cette commission, parmi lesquels le président de la commission, Monseigneur Robert DOSSEH-ANYRON, Archevêque émérite de Lomé, le professeur Nicoué GAYIBOR, Président du Conseil de l’Université de Lomé, et Gilchrist OLYMPIO, Président de l’Union des Forces du Changement. Au bout de ses travaux ne devant durer plus de 60 jours, cette commission devrait soumettre son rapport au Président de la République.

Des recommandations du rapport de cette commission, ce que les observateurs de la vie politique togolaise ont retenu, c’est deux recommandations phares. La première, c’est l’attribution au Premier Président du Togo, Sylvanus Olympio, du titre officiel de « Père de l’Indépendance du Togo », et au Président Eyadema Gnassingbe du titre officiel de « Père de la Nation Togolaise ». La seconde, c’est le rapatriement au Togo des restes du Président Sylvanus Olympio.

Depuis la remise du rapport de cette commission, le pouvoir togolais ne cesse de brandir de titre de « Père de la Nation Togolaise » pour essayer de redorer le blason de celui qui, par la forces des armes et par la terreur exercée sur le peuple martyr togolais par une armée clanique qui n’est rien d’autre qu’une garde présidentielle, s’est imposé comme « président-dictateur du Togo » pendant trente-huit ans, de 1967 à 2005, et surtout comme celui qui a longtemps fièrement revendiqué avant de se rétracter publiquement en 1992 l’assassinat le 13 janvier 1963 du Président Sylvanus Olympio, pour en tirer un profit politique inestimable et fonder un régime héréditaire qui opprime le peuple martyr togolais et l’a plongé dans la misère noire de « la vie chère » depuis près de 60 ans, et qui cherche à se perpétuer à la faveur d’une nouvelle constitution illégale et illégitime, sans l’onction du peuple souverain togolais.

Dans le cadre de la commémoration du 20e anniversaire du Président Eyadema Gnassingbe, le pouvoir héréditaire togolais exploite plus que jamais le faux titre qui lui a été attribué par son successeur à la tête du pouvoir héréditaire togolais. C’est ce dont témoigne le communiqué du gouvernement togolais en date du 13 janvier 2025 où il est écrit : « dans le cadre des activités commémoratives marquant les 20 années de la disparition du Président GNASSINGBE Eyadema, Père de la nation, une grande campagne de consultations médicales gratuite est organisée en faveur des populations dans plusieurs localités du pays par le Service de Santé des Armées … Ces journées d’actions médicales gratuites s’inscrivent dans les valeurs de solidarité et de bien-être prônées par le Président GNASSINGBE Eyadema…Prenons soin de notre santé et honorons ensemble la mémoire du Père de la Nation ».

L’objet de cette conférence est de démontrer que la proposition de la « commission de réflexion pour la réhabilitation de l’histoire du Togo » mise en œuvre par le pouvoir héréditaire togolais est absurde et est une insulte à l’intelligence des togolais, que le Président Sylvanus Olympio est « l’unique Père de la Nation Togolaise », et que le gouvernement togolais doit arrêter de se ridiculiser en attribuant au Président Eyadema Gnassingbe le faux titre de « Père de la Nation Togolaise ».

LA PREUVE EMBLEMATIQUE DE LA NAISSANCE DE LA NATION TOGOLAISE A LA PROCLAMATION DE L’INDEPENDANCE DU TOGO

La preuve emblématique de la naissance de la Nation togolaise à la proclamation de l’indépendance du Togo le 27 avril 1960 est l’inscription gravée en caractères géants sur le « monument de l’indépendance » à Lomé, à son côté est, c’est-à-dire à son côté Bénin, qui proclame : « En hommage au peuple du Togo, Peuple togolais par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la Nation Togolaise est née ».

Le côté est, c’est-à-dire côté Bénin, du Monument de l’indépendance à Lomé

Pour mieux apprécier cette inscription sur le côté est du « monument de l’indépendance », il faut le placé dans le contexte global de ce monument. En effet, sur le côté ouest, c’est-à-dire coté Ghana, du « monument de l’indépendance » est gravé également en caractères géants : « proclamation de l’indépendance du Togo, 27 avril 1960, TRAVAIL, LIBERTE, PATRIE ».

Le côté ouest, c’est-à-dire côté Ghana, du Monument de l’indépendance à Lomé

Les deux inscriptions géantes sur le « monument de l’indépendance » proclament donc de manière emblématique à tous les togolais et à tous les visiteurs de Lomé que « la Nation Togolaise est née à la proclamation de l’indépendance du Togo le 27 avril 1960 ».Ces deux inscriptions géantes suffisent pour prouver l’absurdité de l’attribution par la « commission de réflexion pour la réhabilitation de l’histoire du Togo » du titre de « Père de la Nation Togolaise » à une personne qui n’était pas présente à la naissance de la « Nation Togolaise », qui n’a eu aucune contribution à cette naissance, et qui n’est devenu président du Togo que sept ans plus tard.

Il est étonnant que Gilchrist Olympio, qui a accepté d’être un des membres de la fameuse « commission de réflexion pour la réhabilitation de l’histoire du Togo », même s’il n’est pas sûr qu’il ait participé à ses travaux, n’ait fait aucun communiqué jusqu’à ce jour pour se désolidariser de la décision absurde de cette commission.

D’après les confidences de Monseigneur Dosseh-Anyron, président de la commission incriminée, c’est un professeur d’université, membre de cette commission, qui a manœuvré pour des raisons inavoué et inavouable de corruption par le pouvoir héréditaire togolais en vue d’imposer à la commission instrumentalisée sa décision absurde digne d’un illettré et indigne du professeur d’histoire à l’université de Lomé qu’il était, en considération des inscriptions géantes sur le « monument de l’indépendance ».

A partir de ce constat de l’absence de Eyadema Gnassingbé à la naissance de la « Nation Togolaise » dont la « commission de réflexion pour la réhabilitation de l’histoire du Togo » lui a attribué la paternité par une décision absurde de « demi-lettrés » et même d’illettrés, on ne peut manquer de poser la question : « mais où était-il donc ? »

En réponse à cette question naturelle, un collègue professeur d’informatique à l’Université Pierre et Marie Curie dans les années 1990, à la faveur de nos rencontres fréquentes à l’ancien restaurant « Royal Jussieu » rebaptisé le « Brasserie Cosmo », au 1 rue des écoles, à un des angle de cette université renommée Sorbonne Université en janvier 2018, à quelques centaines de mètres donc de l’amphithéâtre de notre conférence, m’a fait la confidence que Eyadema Gnassingbe servait alors  la France sous ses ordres dans l’armée française, dans la ville de Blida en Algérie. Beaucoup d’autres sources fiables confirment cette confidence.

Ces deux inscriptions géantes suffisent également pour prouver le ridicule du gouvernement togolais actuel à continuer à affubler le Président Eyadema Gnassingbe d’un titre qui est une véritable injure, non seulement à l’intelligence des togolais, mais aussi « au courage, à la foi et aux sacrifices du peuple togolais » grâce auxquels « la Nation Togolaise est née ».

La sagesse romaine nous apprend que « se tromper est humain, mais persister dans l’erreur est diabolique ». La sagesse chinoise ajoute que « celui qui a fait une erreur et qui ne la corrige pas en fait une autre ». Au nom de ces conseils de sagesse, il est donc urgent que le gouvernement togolais arrête définitivement d’affubler le Président Eyadema Gnassingbe du faux titre de « Père de la Nation Togolaise », en particulier dans le cadre de la commémoration du 20e anniversaire de sa mort naturelle, à la différence de la mort du Président Sylvanus Olympio.

LA PREUVE SUPPLEMENTAIRE DE LA NAISSANCE DE LA NATION TOGOLAISE A LA PROCLAMATION DE L’INDEPENDANCE DU TOGO

En plus de la preuve emblématique de la naissance de la Nation Togolaise à la proclamation de l’indépendance du Togo le 27 avril 1960, une preuve supplémentaire incontestable de cette naissance est fournie par les déclarations du « Père de l’indépendance togolaise » concernant « la Nation Togolaise » dans son discours à l’Assemblée Nationale Togolaise le 27 avril 1960 que l’historien français Robert Cornevin, auteur du livre « Togo, Nation-pilote »,  qualifie de « bilan, possibilités et perspectives de la Nation togolaise ».

Ces déclarations sont les suivantes :

« Notre cher Togo, notre terre bien aimée, devient aujourd’hui, au moment même où je parle, un pays libre. Le peuple togolais devint une nation indépendante, souveraine, appelée à participer à la vie internationale, de concert avec les autres nations, sur un pied de complète égalité.

Le peuple togolais exulte. Une émotion intense nous étreint, et les mots sont impuissants à traduire notre bonheur en ce jour unique de notre histoire…

Ce n’est pas le moment ni le lieu de raconter l’histoire de la nation togolaise. Je désire simplement rappeler que la colonie allemande du Togo, aux frontières déterminées par l’arbitraire qui a présidé au partage de l’Afrique au siècle dernier, placé après la première guerre mondiale sous mandat de la Société des Nations, confiée pour partie de son territoire à la Grande Bretagne, pour partie à la France, est devenu en 1947 un pays soumis au régime de la tutelle de l’Organisation des Nations Unies, et administrée par les deux anciennes puissances mandataires…

A tous les fonctionnaires d’outre-mer, administrateurs de tous grades, médecins, instituteurs, militaires de tous grades, aux missionnaires et commerçants qui ont contribué à cette grande tâche qui est celle de bâtir une nation, j’exprime ma reconnaissance profonde.

Je ne retarderai pas d’avantage le moment d’adresser publiquement nos remerciements émus à toutes les nations qui, en ce jour, ont tenu à se faire représenter par d’éminentes personnalités à la naissance de leur jeune sœur, la Nation Togolaise, affirmant ainsi l’esprit de solidarité internationale qui les anime ; qu’elles soient assurées que notre amitié leur est acquise…

Mes remerciements les plus chaleureux vont aussi à nos compatriotes à l’étranger qui, à des titres divers, ont contribué à l’émancipation de notre chère patrie. Qu’ils sachent que leur tâche n’est pas encore terminée. A partir d’aujourd’hui, ils doivent redoubler d’effort et de vigilance pour apporter leur aide à la Nouvelle Nation Togolaise dont la plus grande ambition est de servir la cause de la paix et de réaliser le bonheur de son peuple. Qu’ils aient toujours à cœur et à l’esprit la sauvegarde de l’honneur et du bon renom de notre patrie. »

LES FONDEMENTS ECONOMIQUES, POLITIQUES ET DIPOLMATIQUES DE LA NATION TOGOLAISE A LA PROCLAMATION DE L’INDEPENDANCE DU TOGO

Dans son discours de « bilan, possibilités et perspectives de la Nation togolaise » à l’Assemblée Nationale togolaise le jour de la proclamation de l’indépendance du Togo, comme l’exprime avec éloquence la qualification de ce discours par l’historien français Robert Cornevin, le Premier Ministre Sylvanus Olympio n’a pas seulement parlé de la naissance de la « Nation Togolaise », il a eu aussi le souci de poser « les fondements économiques, politiques et diplomatiques de la Nation Togolaise », pour en faire la « Nation-pilote » admirée par Robert Cornevin.

Les déclarations de ce discours où sont posés ces fondements sont les suivantes :

« Je me plais à souligner que notre indépendance ne peut se concevoir que dans la justice et la liberté ; liberté d’action, de pensée et d’expression de cette pensée, mais liberté qui pour être véritable et durable doit être assortie d’un sage respect des droits de chaque homme, de chaque femme et être exemple de toute idée de licence ou d’anarchie.

Alors uni, tranquille, prospère, le peuple Togolais se sentira plus fort pour entreprendre avec les autres peuples africains cette grande œuvre d’union fraternelle qui doit faire de ce continent, qui est le nôtre, un pays effectivement libre et désormais respecté.

Cela implique, bien entendu, compréhension totale et amitié profonde entre nos différentes nations. Mais je ne doute pas que nous y parvenions bientôt, la vieille sagesse africaine devant, là aussi, prévaloir.

Il est vrai que depuis quelques temps déjà l’idée de l’unité africaine a fait du chemin. Certains leaders d’Etats indépendants d’Afrique ont exprimé leur manière de la concevoir, mais il semble que pour ce problème d’actualité brulante, l’accent ait été trop souvent mis, plus sur l’unité politique, que sur l’unité économique. Nous avons, en effet, de nombreux problèmes économiques communs à toute l’Afrique et il est temps qu’une proposition concrète et pratique soit présentée dans le domaine de la coopération économique. Je suis, pour ma part, persuadé que c’est par la coopération économique que nous pourrons dès à présent contribuer, dans une grande mesure, au bien être des habitants de l’Afrique Occidentale qui nous concerne directement. Par ce moyen, nous pourrons avoir plus de chance de succès que dans le domaine politique où nous sommes confrontés avec des problèmes à long terme, complexes et parfois ardus.

Pour des raisons peut-être faciles à comprendre, les puissances administrantes et européennes de l’Afrique occidentale ont peu fait dans le passé pour promouvoir une politique de coopération entre leurs différents territoires. A présent que plusieurs pays d’Afrique sont indépendants ou vont le devenir bientôt, la responsabilité de cette tâche audacieuse doit désormais incomber aux africains eux-mêmes.

En Afrique occidentale, nous avons à faire face à de gros problèmes de commerce, échanges, de travail, d’émigration, problèmes pour lesquels nous devrions trouver une solution urgente. Pour ce faire, il faudrait provoquer une rencontre de tous les Etats indépendants intéressés.

Tenant compte du caractère particulier du commerce de l’ouest africain d’aujourd’hui il faut au moins requérir l’avis de ceux avec qui nous commerçons, afin de mieux situer le problème et arriver à une solution pratique.

En outre, nous ne devons pas exclure de cette grande réunion les observateurs désintéressés, tels que les représentants d’organismes internationaux, la commission économique des Nations Unis pour l’Afrique, par exemple. En guise de proposition plus concrète, nous pourrions envisager, dès à présent, l’institution d’un organisme de coopération économique de l’ouest africain qui pourrait revêtir, par exemple, la forme de l’O.E.C.E. Cet organisme serait un champ de rencontre pour d’importantes discussions et permettrait la coordination des efforts dans un domaine bien spécifié, en évitant toutefois l’immixtion dans les affaires intérieures des Etats membres.

Il semble que le moment soit déjà venu d’envisager la création de cet important organisme, mais je souhaiterais que sa première réunion n’ait pas lieu avant que l’indépendance des Etats frères du Mali et du Nigéria ne soit définitivement proclamée.

Si l’unité africaine, tant économique que politique est le but qui nous tient le plus à cœur, cela ne signifie point que nous bornerons nos horizons à la seule Afrique. Désireux de pratiquer la politique de la porte ouverte, nous entendons, au contraire, entretenir avec tous les Etats, de quelques continents qu’ils soient, des relations d’amitié basées sur une mutuelle compréhension et le respect réciproque des institutions de chacun. ‘’ S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. ‘’ Tel est l’enseignement de la Bible. En un mot, nous n’avons d’amertume pour personne, mais nous offrons notre amitié à tous les peuples et Nations.

Le Togo, hier encore pupille de l’Organisation des Nations Unies, tiendra à l’honneur d’observer scrupuleusement tous les principes qui font la force de cette institution et sur lesquels notre pays a toujours fondé l’action qui devait le conduire à l’indépendance. Et ce sera sa fierté, demain, d’être admis au sein de l’organisation qui, contre vents et marées, maintient la sécurité internationale et préserve la paix.

La recherche de la paix, qui, dans son premier état, se confond avec la coexistence pacifique sera un des impératifs de notre politique extérieure. C’est pourquoi le Gouvernement de ce pays est fermement décidé à observer vis-à-vis des blocs qui continuent de diviser le monde une attitude de stricte neutralité. Il ne peut d’ailleurs en être autrement vu la situation de notre pays, son exiguïté et les problèmes particuliers qui se posent à lui.

Pour nous, Togolaises et Togolais, nos actes quant à notre pays, doivent être accomplis dans le respect que nous devons à ceux qui, ayant vécu avant nous, sont à l’origine de notre peuple, dans l’intérêt que nous devons porter à ceux qui, demain, nous succéderons. Nous devons tout mettre œuvre pour que le Togo de nos fils et filles soit plus beau, plus grand, plus uni que le nôtre. Les vieilles querelles tribales, les vieilles animosités de familles doivent définitivement disparaître. De l’océan aux frontières du nord, de l’Akposso au Mono, le Togo doit être un, libre et fier.

Togolaises, Togolais, faisons tous aujourd’hui dans notre cœur le serment indéfectible de respecter la devise de notre Etat : « Travail-Liberté-Patrie », que ces mots soient à jamais vivants dans notre esprit, que Dieu nous donne la volonté d’aimer notre Togo et d’en faire un pays heureux.

Ainsi, nous assurerons la grandeur de notre patrie, de la Terre de nos Aïeux que chante notre hymne national et que symbolise le drapeau qui, choisi par nous, flotte depuis ce matin sur tout le Togo.

Vive le Togo indépendant ! »

CONCLUSION : SYLVANUS OLYMPIO, UNIQUE père DE LA NATION TOGOLAISE ET père FONDATEUR DE LA NATION TOGOLAISE

Les inscriptions géantes sur le « monument de l’indépendance » qui constituent la preuve emblématique de la naissance de la « Nation Togolaise » à la proclamation de l’indépendance du Togo suggèrent que c’est le peuple togolais, qui par son courage, sa foi et ses sacrifices a fait naître la « Nation Togolaise », qui peut être considéré comme le « Père de la Nation Togolaise ». Mais puisque la « Nation Togolaise » est formée par le peuple togolais, considérer que le peuple togolais est le « Père de la Nation Togolaise » est absurde, car ce serait considérer le peuple togolais comme son propre père.

Par contre, le peuple togolais par le courage, la foi et les sacrifices de qui la « Nation Togolaise » est née a eu un leader et un porte-drapeau qu’il est logique et juste de considérer comme le « Père de la Nation Togolaise », qui a bien mérité son titre.

C’est donc le Président Sylvanus Olympio, incontestablement et unanimement reconnu comme le « Père de l’indépendance du Togo » qui seul mérite le titre de « Père de la Nation Togolaise ». Il est donc « l’unique Père de la Nation Togolaise », à l’exclusion « sans appel » de Eyadema Gnassingbe.

De plus, le Président Sylvanus Olympio mérite d’autant plus ce titre que c’est lui qui a posé les fondements économiques, politiques et diplomatique de la Nation Togolaise à sa naissance dans son discours à l’Assemblée Nationale togolaise le 27 avril 1960, qualifié par Robert Cornevin comme un discours de « bilan, possibilités et perspectives de la Nation Togolaise ».

La pose de ces fondements confère incontestablement en plus à Sylvanus Olympio le titre supplémentaire de « Père Fondateur de la Nation Togolaise ».

La preuve du mérite de ces deux titres de « Unique Père de la Nation Togolaise » et « Père Fondateur de la Nation Togolaise » est donc une justification rigoureuse du titre du livre de l’historien togolais Godwin Tété, « Sylvanus Olympio, Père de la Nation Togolaise », publiée depuis 2008.

A la fin de l’introduction à son livre cité, Tété Godwin justifie brièvement, mais correctement le titre de son livre en écrivant : « Sylvanus Olympio est bel et bien le Père authentique de l’indépendance et, ipso facto, de la « Nation Togolaise ».

A la fin de la conclusion de son livre cité, Godwin Tété ajoute : « Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio mérite amplement, de la Part du Peuple togolais, une gratitude éternelle et non un assassinat politique éternellement gratuit ».

MERCI POUR TOUTE VOTRE ATTENTION !!!

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