Togo- Sokpor Sitsopé : La vraie raison de son arrestation

Le 12 janvier 2025, Monsieur Sokpor Sitsopé Honoré, alias Affectio ou Koffi Agbenoxevi Godwin (sur Facebook), a été arrêté dans des circonstances controversées qui suscitent une vague d’indignation. Cet entrepreneur et père de famille, connu pour ses publications engagées sur Facebook, a été accusé par les autorités de porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État.

Selon les témoins, Sitsopé Sokpor a été victime d’un guet-apens tendu par des policiers en civil au carrefour « La Pampa » d’Adidogomé. Ces derniers l’auraient violemment molesté avant de l’embarquer de force, dans une scène digne d’un enlèvement.

Un poème en cause

Les accusations portées contre Sitsopé Sokpor semblent liées à ses publications sur Facebook, notamment un poème intitulé « Fais ta part », faisant référence au feu Monseigneur Nicodème Barrigah, qui demandait à chacun de « faire sa part ». Dans ce texte, il exprime un cri contre l’arbitraire et l’oppression, appelant ses concitoyens à agir pour fissurer “les murs de ce pouvoir austère” et briser les chaînes de l’injustice. Ce poème, empreint de revendications pacifiques, aurait été perçu comme une menace par le régime en place.

Des charges graves et une incarcération immédiate

Le 14 janvier 2025, Sitsopé Sokpor a été présenté au parquet du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lomé. Le Doyen des juges d’instruction a rapidement ouvert une information judiciaire et l’a inculpé pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État». Dès le lendemain, un mandat de dépôt a été émis, entraînant son incarcération à la prison civile de Lomé.

Une arrestation vivement critiquée

Les organisations de la société civile (OSC) n’ont pas tardé à réagir, dénonçant une arrestation violente et arbitraire. Elles rappellent que Sitsopé Sokpor n’a fait qu’exercer son droit fondamental à la liberté d’expression en partageant des opinions sur la situation socio-économique difficile du pays. Les OSC soulignent que même le président Faure Gnassingbé a reconnu ces difficultés dans son message de vœux à la nation le 31 décembre 2024.

Un appel à la justice

Les OSC appellent à la libération immédiate de Sitsopé Sokpor et demandent que cessent les pratiques visant à museler les voix critiques. Elles plaident pour le respect des droits fondamentaux et pour un dialogue pacifique autour des défis sociaux et économiques du Togo.

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