CONSTITUTION AFRICAINE ET NATIONALITÉ : UNE ABSURDITÉ COLLECTIVE 

Le professeur Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, dit que le but des constitutions est d’établir les meilleures bases du mieux vivre ensemble.

La crise ivoirienne qui s’est déclenchée en 2010 sous fond de tension liée à la double nationalité, à la perte de nationalité, à l’apatridie et qui se rouvre aujourd’hui avec la radiation du président du PDCI pose la question de l’atteinte de cette finalité.

Quand nous partons de la fonction principale des constitutions telle qu’elle est établie par le Constitutionnaliste et universitaire, il en ressort que du moment où un article pose un problème, le peuple a intérêt à le changer, et ce, afin de prévenir des conflits, de garantir la paix et la cohésion nationale.

Dans beaucoup de constitutions africaines, une disposition enlève les droits politiques (droit de vote et d’éligibilité) aux citoyens qui ont une ou plusieurs autres nationalités en plus de leur nationalité d’origine.

La disposition va même plus loin et confère le droit de déposer sa candidature à l’élection présidentielle seulement si la nationalité à la naissance tient du père et de la mère.

Cette situation est une absurdité collective pour plusieurs raisons :

1. L’Afrique est le continent qui est incapable de nourrir ses propres enfants. Ces derniers sont donc obligés d’immigrer afin de s’épanouir et de contribuer au développement du continent.

Alors que l’Afrique compte aujourd’hui 1,5 milliard d’habitants, plus de 500 millions de ses enfants vivent dans la diaspora. Les Africains sont actuellement en tout et pour tout deux milliards dans le monde.

2. L’apport de la Diaspora au développement de l’Afrique dépasse l’aide au développement.

En 2024, la Banque mondiale estime que les Africains vivant à l’étranger ont transféré 100 milliards de dollars USD vers l’Afrique.

En plus des transferts de fonds, la Diaspora contribue au développement de l’Afrique à travers notamment le transfert des connaissances, la création de l’emploi, l’amélioration de l’habitat (construction de maisons), le soutien au système sanitaire, à la culture, à l’éducation, à la formation et à l’information.

3. Les pays développés, afin de garder les meilleurs étrangers sur leur sol, facilitent la naturalisation, particulièrement aux Africains. Ces derniers ont le droit de vote et d’élire alors même que leurs parents sont Africains, qu’ils soient nés ou grandis en Afrique.

De grands sportifs, artistes, scientifiques, intellectuels, l’Africain lambda qui respectent les lois de leur pays d’accueil en Occident sont ainsi rapidement naturalisés et contribuent au progrès leurs pays d’accueil.

Les Occidentaux vont même aller chasser les têtes en Afrique, lancer une loterie visa en Afrique, afin de faire croître leur continent.

Il est alors censé de se poser la question de savoir ce que gagne l’Afrique en excluant 500 millions de ses enfants de la participation politique directe à travers l’imposition d’une nationalité d’origine et d’une exigence parentale à la naissance.

On rappelle que ce continent est à la traîne sur tous les plans et rase les murs de la pauvreté depuis les fameuses années des indépendances.

Ces deux dispositions constitutionnelles sont définitivement dommageables à l’Afrique à tout point de vue et doivent tout simplement être biffées.

Se O. Asafo

One thought on “CONSTITUTION AFRICAINE ET NATIONALITÉ : UNE ABSURDITÉ COLLECTIVE 

  1. La cote d’ivoire est devenue comme le Togo la dictature la corruption et la confiscation du pouvoir a vie..ADO le Burkinabe veux mourir au pouvoir.

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