Indépendance ou dépendance ? Le MMLK relance le débat au Togo

Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) dénonce les célébrations des indépendances des pays francophones d’Afrique, jugées illusoires et marquées par une continuité de la domination coloniale. Dans un appel à la conscience panafricaine, le mouvement plaide pour une véritable souveraineté, la fin des accords néocoloniaux, et la réhabilitation des figures historiques de la résistance.

Introduction
Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) s’élève contre la célébration des prétendues indépendances des pays francophones d’Afrique. Ces indépendances, marquées par des accords coloniaux oppressifs et l’assassinat des pères de la résistance, ne reflètent pas une véritable souveraineté. Cet article examine les réalités des indépendances africaines, leurs limites néocoloniales, et propose une réflexion sur la quête d’une indépendance authentique.
Une Histoire de Domination Coloniale

Pendant des décennies, une vingtaine de pays francophones d’Afrique ont été soumis à la domination coloniale française. Administrés sous le joug de la “France-Afrique”, ces territoires étaient exploités au profit de la métropole. Dans les années 1950 et 1960, les mouvements nationalistes, portés par des leaders charismatiques et soutenus par des populations déterminées, ont revendiqué l’émancipation. Cependant, la France, farouchement opposée à ces aspirations, a réprimé ces mobilisations, causant des milliers de morts parmi les combattants de la liberté.
Face à la résistance croissante, la France a concédé des “indépendances” dans les années 1960, mais celles-ci étaient conditionnées par des accords coloniaux draconiens. Ces accords, au nombre de onze, imposaient des contraintes économiques, politiques et militaires humiliantes, maintenant les nouveaux États dans une dépendance structurelle.
Les Accords Coloniaux : Une Indépendance Illusoire
Les indépendances accordées par la France étaient assorties de conditions qui privaient les pays africains de leur souveraineté. Parmi les clauses les plus cyniques figurent :
• Dépôt des réserves financières : Depuis 1945, 14 pays de la zone franc (UEMOA et CEMAC) doivent déposer leurs réserves au Trésor français, limitant leur autonomie monétaire.
• Franc CFA : L’obligation d’utiliser le franc CFA, une monnaie contrôlée par la France, entrave le développement économique indépendant.
• Privilèges économiques : La France conserve un droit de premier refus sur les ressources naturelles et une priorité dans les marchés publics.
• Présence militaire : La France s’octroie le droit de déployer des troupes et d’intervenir militairement pour défendre ses intérêts.
• Langue et éducation : L’imposition du français comme langue officielle et éducative marginalise les langues nationales.
• Alliances internationales : Les pays sont tenus de s’aligner sur la France en cas de conflit mondial et de renoncer à des alliances militaires sans son aval.
Ces accords ont transformé les indépendances en une tutelle néocoloniale, où les pays francophones restent subordonnés à la France sur les plans politique, économique, militaire et culturel.
L’Assassinat des Pères de la Résistance

Les leaders visionnaires qui ont porté le flambeau de la résistance, tels que Patrice Lumumba au Congo et Sylvanus Olympio au Togo, ont été systématiquement éliminés dans les années 1960. Ces assassinats, souvent orchestrés avec la complicité de “compradores” africains soutenus par les colonisateurs, ont brisé les rêves d’une Afrique souveraine. Les régimes qui ont suivi, souvent inféodés aux intérêts occidentaux, ont aggravé la situation des populations, plongeant les pays dans la dépendance et la précarité.
Une Révolte Panafricaine Contemporaine
Depuis 2020, une vague de résistance s’est levée dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces nations dénoncent les accords néocoloniaux et revendiquent une souveraineté véritable. Des discours panafricanistes et des éveils de conscience ont galvanisé les populations, entraînant l’expulsion des troupes françaises et la fermeture de bases militaires. Ces mouvements exigent un partenariat d’égal à égal, basé sur le respect mutuel et la justice.
Que Célèbre-t-on Réellement ?
Célébrer les “indépendances” actuelles revient à glorifier une façade, ignorant les chaînes néocoloniales qui entravent l’Afrique. Les festivités dispendieuses, mobilisant des milliards, détournent des ressources qui pourraient répondre aux besoins urgents des populations, comme l’accès à l’eau, à la santé et à l’éducation. Le MMLK appelle à transformer les dates des indépendances en journées de réflexion et de recueillement, dédiées à la mémoire des héros assassinés et à la quête d’une véritable souveraineté.
Vers une Afrique Souveraine

Pour le MMLK, une Afrique libre implique :
1. La dénonciation des accords coloniaux : Tous les accords opaques doivent être révoqués pour restaurer la souveraineté économique et politique.
2. La réparation des injustices coloniales : La France et les puissances occidentales doivent assumer leur responsabilité pour les massacres et l’exploitation subis par l’Afrique.
3. Une représentation équitable : L’Afrique doit obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies et être traitée comme un égal sur la scène internationale.
4. L’investissement dans les populations : Les ressources allouées aux célébrations doivent être réorientées vers des services sociaux de base.
Conclusion
Les indépendances par procuration ne méritent pas de célébrations. Elles rappellent l’assassinat des pères de la résistance et la persistance de la domination néocoloniale. Le MMLK en appelle à une mobilisation collective pour construire une Afrique souveraine, où les richesses du continent bénéficieront à ses peuples. Comme le proclame le mouvement : Une autre Afrique est possible !
MMLK – La Voix des Sans Voix
Par le Mouvement Martin Luther King (MMLK)