Quand les pays de merde applaudissent la division

Un peuple est comme une grande famille. Pour cela, il traverse inévitablement des moments de tensions et de désaccords. On peut se chamailler, se disputer sur des sujets, se contredire avec passion, mais les divergences d’opinions ne signifient pas pour autant que l’on est divisé. Dans les pays stables ou les gens restent sensés, ces tiraillements ne brisent jamais le lien patriotique qui unit les citoyens. Et quand il s’agit du bien de la nation, ceux-ci n’hésitent pas à oublier leurs divergences et resserrer les rangs.

Dans un pays en bonne santé, accuser un acteur politique de «diviser le peuple» est l’un des pires reproches que l’on puisse lui adresser. Cette charge est si lourde qu’on voit l’accusé se démener pour prouver son innocence, conscient de ce que représente une telle accusation. Sa réaction témoigne de l’importance de l’unité nationale.

Malheureusement, cette logique est inversée dans certains pays comme le Togo par exemple, où il arrive fréquemment que des hommes politiques s’enorgueillissent même d’avoir semé la discorde au sein du peuple ou même entre différentes ethnies, dans le but d’en tirer des bénéfices politiques. Et loin d’être condamnée, cette pratique est même un badge d’honneur, alors qu’elle mène à l’affaiblissement de la nation, et parfois même fait gravement couler le sang.

C’est là toute la différence entre un pays qui se respecte et ceux que le président américain Donald Trump avait désignés comme étant des «pays de merde». Sans vouloir faire de la polémique autour des propos de Trump, disons qu’ils ont un fond de vérité: un pays fort est forcément un pays qui valorise l’unité nationale, réprime ceux qui sèment la discorde et protège avant tout la cohésion sociale.

L’unité d’un peuple ne signifie pas l’uniformité de pensée. Au contraire, c’est précisément la diversité des opinions et la capacité à les confronter pacifiquement qui renforcent la cohésion sociale. Mais lorsque la division devient une stratégie politique, lorsque la discorde est cultivée délibérément, alors le pays court un danger immense.

Un peuple uni est un peuple fort, et il n’y a aucun honneur à déchirer le tissu social pour des gains éphémères. Débaucher des opposants, détruire des partis politiques, opposer les citoyens, faire de la division un outil de pouvoir, cela est un délit qui devrait être puni. Mais que faire quand ce sont les Punisseurs eux-mêmes qui sont les délinquants? Ce n’est pas facile de vivre dans un pays de merde. 

Source : sikaajournal.tg

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