RN1 à Sotouboua paralysée pour cause d’entraînement de défilé

Ce jeudi 24 avril 2025, les usagers de la Route Nationale N°1, devant la préfecture de Sotouboua, ont été contraints de s’immobiliser pendant plus de deux heures. La voie, bloquée depuis 9h du matin, n’a été libérée qu’après 11h. La cause ? Un entraînement de défilé en prélude à la célébration du 27 avril, fête de l’indépendance.

Il est évident que cette date symbolique mérite des préparatifs dignes et organisés. Mais faut-il, pour autant, sacrifier la fluidité d’un axe routier stratégique au nom d’une autorité mal encadrée ? Peut-on tolérer qu’un exercice pédagogique se transforme en désagrément national ? Cette situation pose une question de fond : à qui la faute si les préfectures ne disposent pas d’espaces adaptés pour accueillir de tels événements ?

Selon nos informations, cette pratique n’est malheureusement pas un fait isolé. Chaque année, à la même période, les mêmes scènes se répètent : routes bloquées, files interminables, passagers exaspérés, économie locale ralentie.

Ce jeudi, la pagaille a une fois encore pris ses quartiers sur la RN1. Les voyageurs femmes, enfants, commerçants, malades sont laissés en souffrance sous un soleil accablant, sans aucune information officielle sur la durée de l’interruption. Cette manière de faire interroge.Quelle est cette gouvernance qui tolère qu’une route nationale soit prise en otage par un entraînement de défilé ?

Un pays ne se bâtit pas dans l’improvisation permanente ni dans l’oubli des priorités. Il est inadmissible qu’aucune alternative, comme des terrains ou des routes secondaires réservés à ces exercices, ne soit prévue. En persistant dans ces pratiques, les autorités locales affichent non seulement un mépris flagrant pour la mobilité des citoyens surtout qu’aucune communication préalable n’est signalée mais également une inquiétante légèreté dans la gestion des affaires publiques.

Ricardo Agouzou

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