Comparaison n’est pas raison. Mais ce qui se passe au Togo est un véritable cas d’école qui justifie amplement le ras le bol généralisé dans le pays. On souffrait déjà sous Faure Gnassingbé en 2016 lorsque Patrice Talon a succédé à Yayi Boni au Bénin.
Depuis lors comme c’est la tradition au pays de Behanzin depuis la Conférence de 1990, Talon s’apprête à quitter le pouvoir. Il l’a annoncé à plusieurs occasions.
Le Président Patrice Talon l’a encore réitéré lors du séminaire gouvernemental vendredi 13 juin 2025 sur l’évaluation de la réforme de la décentralisation en ces termes: « Mesdames et messieurs, je crois que je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avant de passer la main. Je voudrais que mes propos soient perçus dans leur sincérité, dans leur solennité pour dire combien je crois au destin du Bénin, je crois en notre capacité de développement, en notre capacité de création de richesse. Et je n’ai qu’une prière, vivre un peu longtemps pour constater cela de mes yeux, de mes propres yeux ».
Qui ne peut pas aimer cela? On peut reprocher à Talon sa propension à mettre en prison tout adversaire politique gênant. Sous lui, le Benin a connu une régression en matière de libertés publiques. Mais en deux mandats, il a fondamentalement transformé le visage du pays en matière d’infrastructures. Malgré tout, cela ne lui a pas traversé l’esprit de s’accrocher au pouvoir.
Tout le contraire au Togo. Voilà Faure Gnassingbé qui a bouclé quatre mandats sans pouvoir rien faire de concret pour changer la vie de ses concitoyens. Au lieu de faire amende honorable et passe la main, il multiplie les subterfuges pour la conservation du pouvoir contre vents et marrées. Dommage.
Source: lecorrecteur.tg