Homme de conviction et figure emblématique du panafricanisme, Tavio Amorin demeure, trente-trois ans après son assassinat, un symbole vivant de la lutte pour la liberté et la justice au Togo. Dans cette tribune, Karl Adadé GABA revient sur l’héritage indélébile de ce militant visionnaire, dont la voix continue de résonner dans les cœurs et les combats d’aujourd’hui.
Tavio Amorin, la voix que la dictature n’a pas pu faire taire
Aujourd’hui, nous nous devons d’honorer la mémoire de Tavio Amorin, ce fils courageux du Togo, ce visionnaire panafricaniste, lâchement assassiné le 23 juillet 1992 à Lomé par le régime autoritaire des Gnassingbé, un pouvoir tremblant face à la vérité et à la justice.
Tavio n’était pas un simple militant politique. En digne héritier de Sylvanus Olympio, il portait dans son regard la lumière d’un Togo libre, juste et uni. Il rêvait d’une Afrique rassemblée, forte de sa jeunesse, affranchie de ses chaînes néocoloniales et guidée par l’intelligence collective de ses peuples.
Son assassinat n’a pas effacé son combat. Au contraire, il l’a gravé à jamais dans notre conscience collective. Chaque année, chaque 23 juillet, son nom revient comme un cri : liberté, justice, souveraineté.
La tyrannie de Gnassingbé Eyadéma a cru pouvoir éteindre sa voix. Mais l’esprit de Tavio habite encore nos luttes. Il vit dans chaque regard révolté, chaque mot qui refuse le silence, chaque action qui défie la résignation.
Aujourd’hui, nous ne pleurons pas seulement une perte. Nous réveillons une promesse. Celle d’un Togo debout, débarrassé de la peur. Celle d’une Afrique fière, maîtresse de son destin. Celle d’un avenir que nous construirons dans les pas de ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions en vivre une libre.
Que son nom ne s’efface jamais. Tavio Amorin est vivant dans notre combat.
TogoDebout. Jusqu’au bout.
Karl Adadé GABA
Coordinateur du Collectif Togo Debout