Les opérateurs de télécommunications, notamment Mixx by Yas et Moov Africa, font l’objet de critiques croissantes en raison de leur politique de gestion des forfaits, jugée particulièrement rigide. Il est de notoriété publique que certains forfaits, notamment ceux de 200 francs CFA pour les appels et l’internet, expirent systématiquement 24 heures après leur activation, indépendamment du volume de données ou de minutes effectivement consommé.
À ce jour, aucune option de report, de prolongation ou de récupération du solde non utilisé n’est proposée, ce qui soulève des interrogations sur la flexibilité et l’équité de ces offres.
Cette limitation stricte entraîne une pression sur les usagers, contraints d’adapter leur consommation à une fenêtre temporelle fixe. Faute d’avoir pu épuiser leur quota dans ce délai restreint, de nombreux clients se retrouvent à perdre des volumes de données pourtant payés. Cette pratique est perçue par certains comme un manque de considération pour les réalités quotidiennes des consommateurs.
Les conséquences de cette politique se font particulièrement ressentir chez les populations vulnérables. Les travailleurs informels, les résidents des zones rurales et les personnes dont les horaires sont irréguliers sont souvent dans l’incapacité de consommer leur forfait dans les délais impartis. Ce modèle contribue ainsi à accentuer l’exclusion numérique, freinant l’accès à l’information, à l’éducation en ligne et aux services publics numériques.
Dans un pays déjà frappé par la vie chère, la perte récurrente de forfaits non utilisés représente une charge financière injuste pour des milliers de Togolais. Pire encore, dans un contexte de restrictions récurrentes de l’accès à internet souvent sans explication claire, cette politique tarifaire accentue l’exclusion numérique et freine l’accès à des services essentiels comme l’éducation, la santé ou l’administration en ligne.
Face à cette réalité, un appel est lancé aux associations togolaises de défense des consommateurs et à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) afin qu’une disposition plus stricte soit mise en place. Il est urgent de garantir des offres plus souples, équitables et adaptées aux réalités socio-économiques du pays.