ONU : Le Ghana fustige le « silence » face aux souffrances à Gaza

Le président de la République du Ghana, John Dramani Mahama, a lancé un appel pressant aux Nations unies pour mettre fin aux « crimes » commis à Gaza dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

S’exprimant jeudi 25 septembre 2025 devant la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York, le chef de l’État ghanéen a exhorté la communauté internationale à dépasser les excuses et à agir rapidement pour sauver des vies. « Des milliers de personnes ont déjà péri au cours des deux dernières années », a-t-il rappelé, prévenant que tout retard conduirait à de nouvelles pertes humaines évitables.

John Dramani Mahama a par ailleurs critiqué sévèrement la décision des États-Unis de refuser des visas au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et à sa délégation, les empêchant ainsi de participer à l’Assemblée. « Le refus de visas à la délégation palestinienne crée un dangereux précédent et devrait inquiéter l’ensemble des États membres de l’ONU », a-t-il déclaré.

Réaffirmant le soutien constant du Ghana à la cause palestinienne, il a rappelé que son pays avait reconnu l’État de Palestine dès 1988 et soutenu depuis lors la solution à deux États. « Contrairement à ce que certains prétendent, une solution à deux États ne constituerait pas une récompense pour le Hamas », a-t-il souligné.

Le président ghanéen a également dénoncé le coût humain du conflit, fustigeant ce qu’il a qualifié de punition collective infligée au peuple palestinien. « Depuis près de deux ans, par crainte de représailles, nous jouons ici à cache-cache avec les mots pour éviter de nommer ce que nous savons tous se produire à Gaza », a-t-il insisté.

En conclusion, il a demandé la fin des « crimes » à Gaza et invité l’ONU à faire preuve de courage moral pour défendre la justice internationale.

À noter que le Togo, qui a aussi reconnu l’État de Palestine le 29 novembre 1988 — rejoignant ainsi 157 des 193 États membres de l’ONU, soit 81 % de la communauté internationale — doit également prendre la parole vendredi dans le cadre des débats ouverts depuis lundi.

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