Quatre mois après la démission de l’ancienne équipe gouvernementale, le Togo attend toujours la mise en place du premier exécutif de la Ve République, issue de la réforme constitutionnelle controversée de mai 2024. Imposée sans véritable consensus national, cette réforme continue de nourrir méfiance et contestation au sein d’une partie de l’opinion.
Ce mercredi 3 septembre 2025, un premier signe de mouvement est apparu : le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a nommé par décret Stanislas Baba ministre, Secrétaire général du gouvernement. L’annonce, faite sur les ondes de la télévision nationale (TVT), laisse entrevoir la formation imminente du nouveau gouvernement.
Une nomination qui ouvre le bal
Stanislas Baba, jusque-là conseiller en sécurité maritime à la présidence et ancien coordinateur du Millennium Challenge Account – Togo, est perçu comme un technocrate chevronné, familier des questions de gouvernance et de développement. Son entrée en fonction pourrait donner le coup d’envoi à la constitution d’une équipe exécutive que le pays attend depuis le 2 mai dernier.
Le poids stratégique du Secrétariat général
Créé en 1992, le Secrétariat général du Gouvernement (SGG) occupe une position névralgique dans l’architecture de l’État. Bras administratif du Premier ministre, il coordonne et veille à la régularité du travail gouvernemental, conseille l’exécutif et assure la continuité de l’action publique.
Mais dans le contexte de la Ve République, où les textes fondateurs n’ont pas expressément défini une fonction distincte de « Secrétaire du gouvernement », cette nomination soulève des interrogations sur l’adaptation des institutions aux nouveaux équilibres politiques.