Togo – Vives protestations après l’arrestation de Marguerite Gnakadé, de son fils et de l’artiste Aamron

Dans une déclaration conjointe rendue publique le 19 septembre 2025 à Lomé, plusieurs coalitions, partis politiques et organisations de la société civile ont exprimé leur indignation face aux arrestations jugées arbitraires de l’ancienne ministre des Armées Marguerite Essossimna Gnakadé, de son fils Yonathan Gnassingbé et du militant citoyen Tchalla Essowè, dit Aamron. Les signataires dénoncent une dérive autoritaire et exigent leur libération immédiate ainsi que celle de toutes les personnes détenues pour leurs opinions politiques. Lisez!

DÉCLARATION CONJOINTE

Face aux arrestations arbitraires de Madame Marguerite Gnakadé, de son fils Yonathan Gnassingbé et de Tchalla Essowè dit Aamron

Lomé, le 19 septembre 2025

Nous, coalitions, partis politiques et organisations de la société civile signataires, exprimons notre profonde indignation face à l’arrestation spectaculaire et illégale de Madame Marguerite Essossimna Gnakadé, ancienne ministre des Armées, survenue le 17 septembre 2025. L’encerclement de son domicile par une horde de militaires encagoulés relève de méthodes dignes d’un État policier.

Comme si cette dérive ne suffisait pas, nous apprenons que son fils, Yonathan Gnassingbé, ainsi que Tchalla Essowè dit Aamron, militant connu pour son engagement citoyen, ont également été arrêtés, dans les mêmes conditions arbitraires et en dehors de toute légalité. Cette escalade confirme que le régime a choisi la répression totale contre toutes les voix libres, jusqu’aux familles des opposants et aux figures de la société civile.

Ces arrestations illustrent la panique d’un pouvoir qui ne tolère plus la moindre dissidence. Quand un ancien ministre de la Défense, son propre fils et des militants de terrain deviennent des ennemis publics, c’est que la ligne rouge de la répression aveugle a été franchie. Si l’on peut arrêter ainsi une ancienne ministre et ses proches, alors aucun citoyen n’est en sécurité au Togo.

Nous exigeons :

1. La libération immédiate et sans conditions de Madame Marguerite Gnakadé, de Yonathan Gnassingbé et de Tchalla Essowè dit Aamron ;

2. La libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes détenues pour leurs opinions politiques ;

3. La fin immédiate des intimidations et des représailles contre l’opposition démocratique et la société civile.

Au-delà de ces cas emblématiques, nous dénonçons la banalisation des pratiques arbitraires qui installent au Togo un climat de peur et d’insécurité juridique. Un pays où l’on arrête sans droit est un pays où l’on gouverne sans légitimité.

Nous appelons les citoyens, les institutions nationales et la communauté internationale à rester vigilants et à agir. La défense de la liberté n’est pas une faveur, c’est un devoir.

Cette déclaration sera transmise aux instances nationales et internationales compétentes, ainsi qu’aux organisations de défense des droits humains.

Premiers signataires :

1- Pour le Front Touche Pas à Ma Constitution

Nathaniel OLYMPIO, Porte-Parole

2- Pour la DMP, Dynamique pour la Majorité du Peuple

Sambiri TARGONE, Coordinateur

3- Pour APD, Alliance Politique pour la Démocratie

 E. GU-KONU, Premier Secrétaire, CDPA-BT, Convention Démocratique des

Peuples Africains – Branche Togolaise

 N. GBIKPI-BENISSAN, Secrétaire national, PADET, Parti Démocratique des

travailleurs des villes et des campagnes

4- Pour la DMK, Dynamique Monseigneur Kpodzro

Thomas Kokou NSOUKPOE, Coordinateur national

5- Pour le mouvement LDP, Lumière pour le Développement dans la Paix Tchagnaou OURO-AKPO

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