En dénonçant les abus sur les réseaux sociaux, le procureur de la République Talaka Mawama a rappelé que toute publication sortant du cadre légal exposera désormais son auteur – et même ceux qui la partagent – à des poursuites. Un message clair : la parole reste libre, mais ses conséquences ne le sont pas.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Lomé, Talaka Mawama, a tiré la sonnette d’alarme sur les dérives liées à l’usage des réseaux sociaux. Lors d’un point de presse, vendredi, il a rappelé que toute publication sortant du cadre légal expose désormais son auteur – et même ceux qui la relaient – à des poursuites pénales.
Les réseaux sociaux, entre atout et menace
Injures, diffamation, atteinte à la vie privée, appels à la haine ou diffusion de fausses nouvelles : la liste des abus recensés sur les plateformes numériques s’allonge. Si les réseaux sociaux sont devenus un outil incontournable de communication et de travail, ils peuvent aussi se transformer en véritable menace pour la cohésion sociale et la sécurité de l’État.
Le cadre légal déjà en place
Le procureur a rappelé que plusieurs textes encadrent strictement l’usage du numérique au Togo : le nouveau code pénal, la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, le code de l’enfant, le code de la presse et de la communication, ainsi que la loi sur la protection des données à caractère personnel. Tous ces dispositifs prévoient des sanctions contre les abus commis en ligne.
Plus de compromis pour les contrevenants
« Quiconque produira, reproduira, diffusera, publiera ou partagera un contenu en dehors du cadre légal sera l’objet de poursuites pénales sans compromis et sans complaisance », a averti Talaka Mawama. Même les personnes se limitant à commenter ou valider une publication illicite s’exposent à la justice, a-t-il ajouté, soulignant que la complicité par approbation est elle aussi répréhensible.
Un appel à la responsabilité
Si la liberté d’expression reste garantie, le procureur a tenu à distinguer clairement cette liberté de l’attaque gratuite, de l’injure ou de la diffamation. Pour lui, il ne s’agit pas de museler la parole citoyenne, mais de mettre fin à l’impunité des abus numériques. « La bonne santé de notre société en dépend », a-t-il conclu.
L’Africain a été toujours sage quant à ce qui sort de sa bouche… Révisez les nombreux proverbes qui traitent du sujet… Nous les parents avons manqué d’éduquer nos enfants qui pensent que “c’est parce que l’on sait quelque chose que l’on doit dire… “