Kozah 1 : TOGO-ESPOIR dénonce une élection municipale « hors la loi »

Le Mouvement TOGO-ESPOIR dénonce ce qu’il qualifie de « violation flagrante de la loi » lors de l’élection du bureau exécutif du conseil municipal de Kozah 1, tenue le jeudi 16 octobre 2025. Dans un communiqué publié à l’issue du scrutin, le mouvement affirme que le parti au pouvoir, UNIR, a attribué les trois postes d’adjoints au maire à ses propres membres, en contradiction avec les dispositions légales garantissant la représentation de l’opposition.

Selon le communiqué, « le parti au pouvoir UNIR a, en violation des dispositions légales garantissant la représentation de l’opposition, attribué les trois postes d’adjoints au maire à ses seuls membres, alors qu’il détient déjà le poste de maire ».

TOGO-ESPOIR rappelle que l’alinéa 3 de l’article 3 du décret n°2019-087/PR, relatif aux modalités de convocation et aux missions de la première réunion des conseillers municipaux, stipule clairement : « Si le nombre d’adjoints au maire dépasse deux, au moins un des adjoints doit être de sensibilité différente de celle de la majorité municipale. »

Pourtant, explique le mouvement, lorsque son candidat a évoqué cette disposition lors de l’élection du troisième adjoint, « les autorités présentes ont répondu, chacune à sa manière, que cette disposition n’était pas une obligation ». Une interprétation que TOGO-ESPOIR juge « pour le moins surprenante », d’autant plus que « dans les autres communes, cette exigence légale est scrupuleusement respectée ».

Le mouvement politique, dirigé par Ricardo Agouzou, souligne que cette situation n’est pas nouvelle. En 2019 déjà, le parti UNIR n’avait pas présenté de candidat au poste de troisième adjoint « au nom de ce même texte », empêchant ainsi TOGO-ESPOIR d’occuper ce siège resté vacant tout au long du précédent mandat.

« Cette nouvelle décision, qui reproduit la même injustice, constitue une violation répétée de la loi, un recul manifeste de la démocratie locale et une négation du pluralisme politique dans nos collectivités territoriales », dénonce le communiqué.

Le mouvement estime que ce comportement « traduit la volonté manifeste de neutraliser toute voix discordante » et fait de la commune de Kozah 1 « une exception regrettable, marquée par un esprit de fermeture et de revanche ».

Dans un ton critique, TOGO-ESPOIR s’interroge : « Kozah 1 serait-elle un État à part, régi par ses propres lois ? Comment comprendre qu’elle soit la seule commune à avoir fonctionné, par le passé, avec un poste d’adjoint resté vacant, et qu’elle soit, cette fois encore, la seule à refuser d’en accorder un à l’opposition conformément à la loi ? »

Le mouvement estime que cette situation est devenue « une honte nationale » et reproche au parti au pouvoir de ne pas être resté fidèle à son image de parti de paix et de dialogue. « Un grand parti se réclamant parti de paix et républicain, aurait pu éviter cet incident inutile, qui ne fait qu’exacerber la frustration et radicaliser davantage la jeunesse », souligne le texte.

TOGO-ESPOIR ne compte pas se laisser faire « face à cette force brute ».

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