Le député du Saint-Henri–Sainte-Anne, Guillaume Cliche-Rivard, a déposé ce mardi 7 octobre 2025 à l’Assemblée nationale du Québec une pétition lancée par des activistes togolais pour dénoncer la situation politique et démocratique au Togo.
Signée par 1 181 personnes, selon le député, la pétition met en lumière la crise institutionnelle née du maintien de Faure Gnassingbé à la tête du pays, malgré les limites prévues par l’ancienne Constitution. Les signataires rappellent qu’un changement constitutionnel, adopté en 2024, a transformé le Togo en régime parlementaire, tout en permettant au président Gnassingbé de conserver le poste suprême, suscitant de vives contestations au sein de la société civile et de l’opposition, qui parlent d’un « coup d’État constitutionnel ».
Depuis cette réforme, plusieurs manifestations ont été violemment réprimées, entraînant des arrestations d’activistes, ainsi que des morts, selon des rapports d’organisations de défense des droits humains.
L’initiative de cette pétition revient à l’écrivaine togolaise Marthe Nounfoh Faré, qui dénonce les violations persistantes des droits humains au Togo. « Le peuple togolais souffre depuis plus de 50 ans sous une dictature qui piétine ses droits fondamentaux et ses aspirations légitimes à la liberté et à la démocratie », soulignent les signataires.
Ils accusent le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, d’avoir modifié la Constitution en avril 2024 pour se maintenir indéfiniment à la tête du pays.
La pétition condamne également la répression sanglante des manifestations pacifiques de juin 2025, qui auraient fait au moins sept morts, ainsi que des dizaines d’arrestations arbitraires de journalistes, militants et opposants.
Les pétitionnaires appellent enfin l’Assemblée nationale du Québec à reconnaître et dénoncer publiquement ces violations et à interpeller le gouvernement québécois afin qu’il agisse auprès de la Francophonie et des instances internationales.