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Togo: Ridicule assainissement « inspirant » de Lomé

L’assainissement de la capitale Lomé demeure un gros chantier abandonné. Les soucis majeurs sont liés au manque d’infrastructures, à l’insuffisance des systèmes de drainage et de gestion des déchets solides avec pour corollaire des risques sanitaires et des inondations fréquentes. Le réseau d’égouts est obsolète et le système de drainage pluvial est insuffisant pour gérer les fortes pluies, provoquant des inondations récurrentes.

Aujourd’hui les chantiers abandonnés à Bè, Akodessewa, Ahligo, Wetekome, Ablogame sont l’illustration de cette réalité décapante. Bien plus, une grande partie de la population manque d’accès à des installations sanitaires adéquates, ce qui conduit à la défécation à l’air libre. Le manque d’assainissement est une cause majeure de maladies telles que le choléra, la dysenterie, la typhoïde et d’autres infections liées à l’eau. Les déchets solides et les eaux usées ne sont pas gérés de manière adéquate, contribuant à la dégradation de l’environnement. Plusieurs projets sont annoncés comme alternative mais à l’arrivée, rien de potable. On est dans ce décor macabre quand on nous annonce que Djibouti est venu s’inspirer du modèle d’assainissement du Grand Lomé.

Il se rapporte que Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, Gouverneure du District Autonome du Grand Lomé (DAGL), a accueilli une délégation de l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) et de l’Office de la Voirie de Djibouti (OVD), conduite par le Directeur Général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama lundi 14 octobre 2025.

Les échanges ont porté sur la gestion intégrée des déchets solides urbains dans le Grand Lomé et ont permis à la délégation djiboutienne de découvrir le système de collecte, de transfert et de traitement des déchets mis en œuvre par le DAGL, ainsi que de rencontrer des acteurs stratégiques du domaine, notamment l’ANASAP, les services techniques municipaux, des entreprises et des ONG œuvrant dans la valorisation des déchets.

Les visiteurs ont également fait un tour au Centre d’Enfouissement Technique (CET) d’Aképé, présenté comme un modèle régional, avec une capacité d’enfouissement d’environ 300 000 tonnes par an et un flux quotidien moyen de 70 camions.

Parfois, on se demande si les gens se moquaient de nous par hasard.

Les autorités togolaises doivent aussi par moments, avoir pitié d’elles-mêmes. Il n’y a pas longtemps, le centre d’Akepe était à l’abandon avec des déchets et ordures qui trainaient un peu partout surtout dans la zone de Sanguera. Même le système de collecte n’est en rien enviable car les camions répandent à longueur de journée, les déchets dans les rues.
Si tant est que le Togo cherche à inspirer, il sait ce qui lui reste à faire: bien faire dans la rigueur.

Honoré Adontui

Source : LeCorrecteur.tg

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