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Togo- Secteur privé : Ces réformes dont se félicite le gouvernement

Présenté par les autorités comme un pilier de la croissance et de l’emploi, le secteur privé occupe une place centrale dans le discours gouvernemental sur les réformes économiques engagées ces dernières années. L’exécutif met en avant une série de mesures destinées, selon lui, à améliorer l’environnement des affaires et à renforcer la compétitivité des entreprises.

Parmi les réformes régulièrement citées figure la simplification des procédures administratives. La création d’entreprise, désormais annoncée comme réalisable en moins de 24 heures, est présentée par le gouvernement comme un tournant, rendu possible par la digitalisation progressive des services publics. Les autorités estiment que cette évolution permet de réduire les coûts, de limiter les lourdeurs administratives et d’encourager la formalisation des activités économiques.

Autre axe mis en avant : la modernisation du cadre juridique des affaires. Le gouvernement affirme avoir procédé à une harmonisation des textes avec les normes régionales et internationales, dans le but de renforcer la sécurité juridique et d’offrir une meilleure visibilité aux investisseurs, nationaux comme étrangers.

Fiscalité et financement : des mesures mises en avant

Sur le plan fiscal, l’exécutif souligne l’adoption de dispositifs incitatifs à travers le Code des investissements et le régime de la zone franche. Ces mécanismes prévoient notamment des exonérations ciblées, censées favoriser la transformation locale, l’exportation et la création d’emplois. Les autorités y voient un équilibre entre attractivité économique et mobilisation des ressources publiques.

Le gouvernement met également en avant les efforts consentis pour faciliter l’accès au financement, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Lignes de crédit spécifiques, fonds de garantie et programmes dédiés à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes sont présentés comme autant de leviers pour lever les contraintes financières pesant sur le tissu productif local.

Selon des chiffres du Conseil national du crédit (CNC), les banques ont accordé 903 milliards de francs CFA de nouveaux crédits à fin septembre 2025. Des données que l’exécutif utilise pour illustrer, selon lui, le dynamisme du financement de l’économie.

Dialogue public-privé et bilan officiel

Les autorités insistent par ailleurs sur le dialogue instauré avec les acteurs économiques. Le Comité de concertation État-secteur privé (CCESP), mis en place en 2017, est régulièrement cité comme un cadre clé de discussion et de suivi des réformes. Début décembre, gouvernement et représentants du secteur privé ont dressé un bilan des réformes engagées en 2025, jugé « satisfaisant » par les parties prenantes institutionnelles.

Parmi les mesures recensées figurent notamment le gel temporaire des droits de douane sur les importations de logiciels, la révision de la taxe sur les entreprises de télécommunications et des TIC (Tettic), la suppression de la TVA sur certains intrants agricoles et halieutiques, l’accélération des remboursements de crédits de TVA ou encore l’échelonnement des droits d’enregistrement des marchés publics au profit des très petites et moyennes entreprises.

À travers ces différents chantiers, le gouvernement affirme vouloir faire du secteur privé un moteur de la croissance inclusive et durable. Une lecture officielle des réformes qui continue toutefois de susciter débats et attentes quant à leurs effets concrets sur le terrain économique et social.

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