Le président du Ghana Nana Akufo-Addo s’est retrouvé au centre de la controverse après avoir rappelé de manière subtile les préférences électorales des victimes des récentes inondations causées par le déversement des barrages d’Akosombo et de Kpong dans la région de la Volta. Cette région est notoirement connue pour son soutien majoritaire au parti de l’opposition, le National Democratic Congress, fondé par le défunt John Jerry Rawlings.
Les inondations, résultant du débordement du barrage d’Akosombo, ont forcé des milliers de résidents à évacuer, entraînant des pertes dévastatrices en termes de maisons et de terres agricoles le long des rives de la Volta. Les services essentiels ont été gravement perturbés, privant certaines zones d’accès à l’eau et à l’électricité.
Lors de sa visite lundi dans les zones touchées, le président Akufo-Addo a assuré que le gouvernement mettrait tout en œuvre pour résoudre la situation, notamment en créant un comité interministériel. Il a également promis davantage d’aide aux victimes de l’inondation.
« Nous avons convenu de créer un comité interministériel pour coordonner la réponse du gouvernement à la tragédie… », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Je suis venu ici parce que les Ghanéens ont des difficultés et souffrent, et il est de ma responsabilité d’essayer d’aider. Parce que s’il s’agit de compter qui vote pour moi et qui ne vote pas pour moi, alors je ne devrais pas être ici, parce que vous ne votez pas pour moi. Mais ce n’est pas mon souci. Et de toute façon, un jour vous voterez pour moi et pour mon parti ».
Ces commentaires du chef de l’État ont suscité des critiques, certains affirmant qu’il avait introduit la politique dans un contexte de crise. Bridget Otoo, une personnalité médiatique, a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, soulignant que le président avait passé du temps à parler de son soutien politique, alors que la situation exigeait un soutien humanitaire sans distinction politique.
Le Homeland Study Group (HSGF), un groupe militant pour l’indépendance de la région en tant que “Togoland Occidental”, a également exprimé son indignation. Il a critiqué le président pour avoir rappelé aux habitants qu’ils ne votaient pas pour lui et son parti politique.
“Au cœur de cette tragédie causée par l’homme, il est incroyable et totalement déplacé que le président se rende dans les communautés en détresse, non pas pour leur inspirer de l’espoir, mais pour leur rappeler qu’ils ne votent pas pour lui et son parti politique… Aucun des partis politiques de ce pays ne changera jamais la situation, qu’il s’agisse du NDC ou du NPP. Que notre programme collectif soit de nous débarrasser du syndicat illégitime et d’être épargné par ce type de manque de respect et bien d’autres encore au Ghana”, a déclaré la HSGF ce mardi dans un communiqué de presse.
Selon les informations, plus de 4 000 résidents de la région du sud-est du Ghana ont été contraints de quitter leurs maisons en raison des inondations généralisées. La situation reste préoccupante, et il est en effet impératif de fournir une assistance humanitaire sans distinction politique pour aider les victimes à se remettre de cette catastrophe.
Thank you for bringing this to our attention. The real issue is Ghana and it’s leadership knew that Western Togoland will surely be separated from them so they want to cause havocs before the people are left to go. Another way, this should send a clear message to our people to know that is time we have our Nation and start building it. It’s 67 years since the 1956 plebiscite. Enough.