La FIFA a annoncé vendredi une suspension de 20 ans pour M. Jonathan Bukabakwa, un ancien entraîneur de jeunes, à la suite d’accusations de violences sexuelles sur une personne mineure. Cette décision a été rendue par la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante de la FIFA, marquant un tournant important dans la lutte contre les abus sexuels dans le football.
M. Bukabakwa, qui avait précédemment été suspendu de manière provisoire pour une période de cinq mois, a été jugé coupable d’infractions graves à l’article 24 du Code d’éthique de la FIFA, qui concerne la protection de l’intégrité physique et mentale des individus. En plus de la suspension, il a également été condamné à une amende de CHF 100 000 (environ 70 millions de Francs CFA).
Cet incident choquant est le dernier d’une série d’accusations de violences sexuelles qui ont secoué la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) et le football congolais en général. Plusieurs entraîneurs de différentes régions de la RD Congo ont été accusés d’abus sexuels sur des mineurs, entraînant des enquêtes et des sanctions.
“Cette décision de la chambre de jugement s’inscrit dans la droite ligne de la politique de tolérance zéro appliquée par la FIFA face à toutes les formes de violence dans le football. Ces dernières années, l’instance dirigeante du football mondial a régulièrement mis à jour son cadre réglementaire afin de garantir une meilleure protection aux victimes de discrimination, de violences sexuelles ou de harcèlement”, a souligné la FIFA.
L’instance encourage également la dénonciation d’abus grâce à un système d’alerte en ligne “spécifique et sécurisé.” Ce système permet aux individus de signaler en toute confidentialité les problèmes liés à la prévention, renforçant ainsi les efforts de protection des joueurs et des membres de la communauté footballistique.