Le Togo garde son statut de leader en matière de gestion portuaire en Afrique de l’Ouest, selon le classement mondial des ports publié le 12 août 2024 par Lloyd’s List. Pour la quatrième année consécutive, le Port de Lomé se classe en tête des ports à conteneurs en Afrique de l’Ouest et en Afrique subsaharienne, avec un volume de trafic de 1,91 million EVP (Équivalent vingt pieds).
Sur le continent africain, le Port de Lomé se positionne au cinquième rang, derrière Tanger Med au Maroc (8,61 millions EVP), Saïd en Égypte (4,44 millions EVP), Durban en Afrique du Sud (2,54 millions EVP) et Damietta en Égypte (1,97 millions EVP). À l’échelle mondiale, il occupe la 93e place, devançant des ports de renom tels que Yeosu Gwangyang en Corée du Sud, Lázaro Cárdenas au Mexique, Southampton au Royaume-Uni et Shantou en Chine.
Cette réussite illustre l’évolution dynamique et la compétitivité croissante du secteur portuaire togolais. Récemment, le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé a dirigé des réformes dans le secteur maritime, conformément à l’Axe 2 de la Feuille de route Togo 2025, qui vise à établir le pays comme un hub logistique de premier ordre en Afrique de l’Ouest.
Les réformes récentes ont inclus la modernisation des infrastructures portuaires pour accueillir divers types de navires, l’implémentation de technologies numériques et l’automatisation des processus de gestion des marchandises, ainsi que la sécurisation accrue des opérations. En mars 2023, la deuxième phase du Lomé Container Terminal (LCT) a été mise en service avec un investissement de 400 millions d’euros (260 milliards de FCFA). Cette expansion vise à porter la capacité annuelle de traitement des marchandises à 2,2 millions EVP, avec une projection de trafic à 3 millions de conteneurs dans les années à venir.
Cette extension permettra de répondre à l’augmentation attendue des volumes et d’assurer un service de haute qualité, une meilleure productivité et une fluidité accrue dans les opérations. Le Port de Lomé, en tant que seul port naturel en eau profonde de la sous-région, joue un rôle clé non seulement pour les pays de l’hinterland mais également pour de nombreux pays le long du Golfe de Guinée.