Le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, a mis en place un numéro vert destiné à lui faire remonter rapidement et directement les « éventuels dysfonctionnements » dans le secteur de l’éducation.
8250 est le numéro vert en question opérationnel depuis ce vendredi 9 avril 2021. Sa mise en place s’inscrit dans le cadre des réformes pédagogique et académique en cours dans le secteur de l’éducation primaire et secondaire.
« Ce numéro est ouvert sur tous les réseaux de communication électroniques dans notre pays et sera utilisé dans le cadre de la mise en place d’un service voix et SMS gratuit au bénéfice du secteur éducatif. L’objectif est d’assurer une remontée rapide d’informations sur les éventuels dysfonctionnements et manquements, afin de mener des actions urgentes et ciblées », explique le Prof Komla Dodzi Kokoroko, ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat.
L’objectif est de garantir aux acteurs concernés des conditions optimales d’enseignement aussi bien aux encadreurs qu’aux élèves et parents d’élèves.
L’initiateur du numéro vert précise qu’il ne doit pas être utilisé pour nuire à autrui. « Je rappelle aux usagers que les déclarations mensongères et calomnieuses sont punies conformément aux dispositions des articles 290 du nouveau Code pénal du Togo », rappelle celui qui est également le président de l’Université de Lomé.
« Au surplus, toutes les remontées d’informations feront systématiquement l’objet d’une vérification. Elles seront scrupuleusement examinées, croisées et analysées afin de déceler celles qui seraient faites à dessein pour nuire à autrui », insiste-t-il.
Malgré cette assurance, certains considèrent que le 8250 serait un outil dont le but, en réalité, est de surveiller les enseignants. Il faut dire que les relations entre ces derniers et leur ministre de tutelle sont, de temps à temps, tendues compte tenu des décisions que l’autorité politique estime nécessaires pour réforme l’éducation au Togo.