Le 20 janvier 2025, la Cour constitutionnelle du Togo a dévoilé la liste définitive des candidats retenus pour les élections sénatoriales prévues le mois prochain.
Selon le gouvernement, sur les 92 candidatures soumises le 10 janvier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), 89 ont été validées par la juridiction compétente. Parmi ces candidats, 78 proviennent des partis politiques, tandis que 11 sont des indépendants.
La prochaine étape pour les candidats retenus consiste à s’acquitter de la caution requise, sous peine d’annulation de leur candidature. Un délai de 48 heures a été accordé pour ce paiement, fixé à 300.000 FCFA pour les hommes et à moitié pour les femmes. Le règlement de cette somme officialisera leur inscription à la compétition électorale.
Il convient de noter que plusieurs partis de l’opposition ont choisi de ne pas participer à ces premières élections sénatoriales de l’histoire du Togo. Parmi eux, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, qui avait annoncé sa décision dès le mois de décembre, ainsi que les Forces démocratiques pour la République (FDR) de Paul Dodji Apevon et la Dynamique pour une majorité du peuple (DMP) de Brigitte Adjamagbo-Johnson. Ces partis considèrent la création du Sénat comme une extension du “coup d’État constitutionnel”, estimant que l’adoption d’une nouvelle Constitution marquait la mise en place d’un régime parlementaire au Togo. À cet égard, le Front « Touche pas à ma Constitution » parle d’une “marche forcée vers la 5e République”.
Rappelons que les élections sénatoriales auront lieu le 15 février 2025, et permettront d’élire 41 sénateurs répartis entre les 39 préfectures du pays.